MÉDITATION DU 13 MAI 2024
13 MAI 2024
Lecture : Genèse
48.5-7
Jacob réclama à
Joseph ses deux fils nés en Égypte avant son arrivée. Le but de Jacob était que
ces deux fils soient considérés comme membres du peuple de l’alliance au même
titre que leurs oncles. Pourquoi la seule mention de Ruben et Siméon ? Parce qu’ils
étaient les deux fils aînés de Jacob tout comme Manassé et Éphraïm étaient les
deux fils aînés de Joseph. Les autres fils de Joseph, nés par après, seront désignés
comme les simples frères des héritiers.
Jacob mentionne à
Joseph la mort de son épouse Rachel, la préférée par rapport à Léa et qui était
la mère de Joseph, probablement pour faire le lien avec l’adoption des deux
fils de Joseph.
L’adoption de
Manassé et Éphraïm pour en faire des héritiers nous conduit à la doctrine de l’élection
en tant qu’enfants de Dieu. On entend parfois que tous les humains sont enfants
de Dieu et que nous sommes, par conséquent, tous frères. C’est vrai qu’il y a
une forme de paternité de Dieu vis-à-vis tous les hommes. Il est à l’origine de
l’humanité. C’est dans ce sens qu’Adam a été appelé par Luc « fils de Dieu »
[Luc 3.38]. Mais ici, Dieu est père au sens où c’est lui qui a donné la vie
terrestre à tous [Éphésiens 3.14-15].
Cette paternité créationnelle
ne doit pas faire oublier le fait que tous les réprouvés, sous le plan
spirituel, ont pour père le diable [Jean 8.44]. Seuls les élus sont enfants de
Dieu [Jacques 1.18]. Il s’agit dans ce cas d’un engendrement spirituel réservé
à ceux qui croient [Galates 3.26].
L’adoption en tant
qu’enfants de Dieu est un statut qui vient avec les privilèges les plus
glorieux. Malheureusement, plusieurs ont une mauvaise expérience de leur
relation père/enfant qui les amène à ne pas apprécier à sa juste valeur leur
adoption par Dieu. Mais sachons que Dieu n’est pas un père comme nous en avons
eu, c'est-à-dire un pécheur. Au contraire. Dieu est notre Père parfait, lui
dont l’amour est inébranlable, lui qui a prouvé son amour total pour nous en
nous envoyant son propre Fils pour nous sauver.
Être adoptés
signifie aussi pouvoir approcher Dieu comme notre Père et non comme un juge. Nous
sommes accueillis dans sa famille et à sa table.
L’adoption vient
avec une grande sécurité. Dans l’empire romain, un enfant naturel pouvait être
déshérité, mais jamais un enfant adopté puisque ce dernier était protégé par
des documents légaux [Leon Morris, The Apostolic Preaching of the Cross,
p. 89].
Frères et sœurs.
Notre statut de fils et de filles du grand Dieu doit nous amener la paix. Notre
Dieu est un Père qui ne reniera jamais ses enfants, qui prend soin de chacun d’eux,
qui les aime tendrement.
Réjouissons-nous d’être
enfants de Dieu. En réponse, marchons dans ce monde-ci comme des enfants de
Dieu qui cherchent à l’honorer.
Père éternel,
fais-nous (re)découvrir ce qu’est réellement l’adoption et puissions-nous goûter
davantage aux privilèges qui lui sont rattachés. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur