MÉDITATION DU 7 FÉVRIER 2023

7 FÉVRIER 2023

 

Lecture : Juges
19.4-10

 

Dans la méditation
précédente, nous avions vu que le père de la femme du Lévite n’a pas repris sa
fille suite au péché d’infidélité conjugale qu’elle avait commis. Le simple
fait de l’héberger durant 4 mois est problématique. La place d’une épouse, même
une concubine pour l’époque, était auprès de son mari.

 

De son côté, le
Lévite fit preuve de laxisme en attendant 4 mois avant de se lever pour tenter
de convaincre sa femme. Bien que ses intentions fussent de lui parler [Juges
19.2] afin de la ramener à la maison, laisser la situation au statu quo durant
4 mois est inacceptable.

 

Le Lévite s’est donc
rendu chez son beau-père qui insista pour que son beau-fils demeure chez lui. Les
règles de bienséance établissaient qu’une hospitalité valable soit de 3 nuits
[Brian Tidiman]. Le beau-père retint le Lévite pendant 5 nuits. Le texte ne dit
pas pourquoi le beau-père garde son beau-fils plus longtemps mais il semble
bien que ce soit pour donner toutes les chances de réconciliation entre
celui-ci et son épouse infidèle.

 

Le beau-père a usé
de tromperie. Il invite son gendre à demeurer une autre nuit en lui offrant un
repas des plus modestes, un morceau de pain [Juges 19.5] alors qu’en réalité,
il le reçoit avec un repas accompagné de vin afin qu’il s’enivre [Juges 19.6].

 

Bien que
l’hospitalité fût une vertu en Israël, ici, il semble qu’elle ait été motivée
par la peur du père de voir sa fille rejetée par son mari, le Lévite. Et compte
tenu de son infidélité, cette femme, même dans une société qui tolérait
ouvertement les péchés, aurait eu bien de la difficulté à trouver un autre
mari.

 

Dans ce récit nous
assistons à des comportements d’accueil, d’hospitalité et de tentative de
réconciliation. Mais c’est un mirage. La femme est pratiquement effacée du
texte. Et bien que l’hospitalité soit recommandable, la beuverie, c’est le sens
du mot hébreu aux v. 4, 6, n’a rien de vertueux.

 

 Mais surtout, les échanges ne font aucune
place à Dieu. Il n’y a aucune allusion au Dieu de l’alliance, aucune salutation
spirituelle telle qu’on en retrouve chez les hommes de Dieu [cf. Genèse 24.7,
27].

 

Le Lévite n’a pas
bien pris soin de sa femme, et il accepte de s’adonner à l’ivresse avec son
beau-père. Tout ceci nous montre, frères et sœurs, que les mondanités ne sont d’aucune
utilité. Les bonnes coutumes, lorsqu’elles se passent dans le péché, ne sont qu’hypocrisie.

 

Apprenons à vivre
sobrement, dans la modération de toute chose, et veillons sur nous-mêmes.

 

Seigneur Dieu, tu
nous places dans ce monde perdu, mais nous ne sommes pas de ce monde. Notre
cité est dans les cieux d’où nous attendons le Seigneur Jésus. Puissions-nous
vivre l’attente de ton retour dans la consécration. Amen !

 

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville

 

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Daniel Durand, pasteur

Église réformée baptiste de Drummondville

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