MÉDITATION DU 8 FÉVRIER 2023

8 FÉVRIER 2023

 

Lecture : Juges
19.10-21

 

Après un séjour de
4 nuits chez son beau-père, le Lévite le quitte avec ses deux ânes et sa
concubine. La coutume voulait qu’on désigne en premier ce qui a plus de valeur.
La mention de la femme après les ânes est significative du peu de considération
que le Lévite lui accordait. D’autant plus que la Bible ne dresse pas un
portrait élogieux de cet animal. Il est sans intelligence [Job 11.12]. Le
Lévite méprise sa femme.

 

Le groupe se
retrouve près de Jérusalem qui, à ce moment-là, était habitée par les
Yébousiens. Le Lévite refuse toutefois d’y passer la nuit parce qu’elle était
une ville étrangère. En effet, la conquête n’avait pas été achevée [Juges
1.21].

 

Ceci les conduit
vers une autre ville, Guibea. En l’absence de service hôtelier, la coutume
voulait qu’un résident de la place offre l’hospitalité aux visiteurs [cf.
Deutéronome 10.19]. Hélas, la population n’a pas accueilli les visiteurs [Juges
19.15].

 

C’est le comble du
paradoxe. Le Lévite refuse de séjourner dans une ville habitée par des
étrangers, et à Guibea, il n’est même pas traité comme un étranger doit
minimalement l’être selon la loi de Dieu [Lévitique 19.33-34].

 

Finalement, c’est
un vieillard de la tribu d’Ephraïm et vivant parmi les Benjaminites qui lui
offrit l’hospitalité. C’était anormal qu’il ne vive pas au sein de sa tribu.
Peut-être avait-il été rejeté par celle-ci et avait-il eu lui aussi besoin
d’être accueilli, ce qui expliquerait son offre d’hébergement au Lévite.

 

Souvent, ce sont
les personnes qui ont souffert qui s’empressent le plus de secourir celles qui
sont dans le besoin. Notre souffrance passée a un sens. Elle doit nous donner
de la compréhension et de la compassion pour ceux qui souffrent.

 

La suite du récit,
qui fera l’objet de la prochaine méditation, nous montre que des circonstances
favorables peuvent être suivies d’épreuves douloureuses.

 

Frères et sœurs,
nous ne devons jamais tenir pour acquis que la route sera toujours facile. Le
Lévite a quitté son beau-père alors que le jour tombait et que la nuit avançait.
Il ne se doutait pas qu’il se dirigeait en même temps vers un moment sombre,
très sombre de sa vie.

 

Mais aussi, le
Lévite n’a pas voulu passer la nuit à Jérusalem en raison de ses habitants,
mais il accepte d’être hébergé à Guibea, une ville qui s’avérera inhospitalière,
violente et débauchée. Celui qui méprisait sa femme est à son tour méprisé.

 

Quand nous lisons
ce récit, on se demande qu’elle place le Lévite accordait au Seigneur. Le
sacrificateur ne montra pas de signe de foi en Dieu. Il dit bien qu’il monte à
la Maison de Dieu [Juges 19.18] mais il semble que ce soit par hypocrisie
puisque le récit qui précède et celui qui suit ne le mentionne jamais en train
de servir au temple.

 

Père céleste,
donne-nous de marcher intègrement dans tes voies et de toujours nous appuyer
sur toi. Merci parce que ce n’est qu’en toi que nous avons l’assurance que tu
veilles sur notre départ et sur notre arrivée. Amen !

 

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville

 

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Daniel Durand, pasteur

Église réformée baptiste de Drummondville

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