MÉDITATION DU 9 FÉVRIER 2023
9 FÉVRIER 2023
Lecture : Juges
19.22-25
Cet événement
rappelle étrangement ce qui s’est passé à Sodome et Gomorrhe [Genèse 19].
Certains mettent en doute l’historicité de ce récit sous prétexte qu’il
constitue un doublet. Mais c’est oublier qu’une pratique pouvait facilement
être courante et se répéter.
Les hommes de
cette ville désiraient commettre des actes d’homosexualité avec le visiteur. Le
verbe traduit par connaître peut avoir dans la Bible le sens d’acquérir une
connaissance, mais aussi, le sens d’avoir des rapports sexuels. La suite va
démontrer que c’est le deuxième sens dont il est ici question.
Devant
l’insistance des habitants qui frappent de plus en plus fort pour entrer chez l’hôte,
ce dernier est obligé de sortir à l’extérieur pour tenter de calmer ces
vauriens [Juges 19.22]. Ce vieil homme savait très bien ce qu’ils voulaient
faire puisqu’il leur demande de ne pas faire le mal, de ne pas commettre
d’infamie [Juges 19.23].
Rien n’y fait,
malgré l’insistance du vieillard, les hommes de Guibea demeurent sur leur
résolution. Et là, l’hôte leur donne sa fille vierge et le Lévite fit de même
avec sa concubine. Le péché de ces habitants demeura gravé dans la mémoire des
Israélites [Osée 9.9 ; 10.9].
La forte
ressemblance entre ce récit et celui de Sodome et Gomorrhe nous enseigne ceci.
L’homme naturel, l’homme pécheur ne tire pas les leçons du passé. La
destruction des villes du temps de Loth n’a pas saisi les habitants de Guibea.
Nous voyons le même
phénomène avec Noé et sa famille. Ceux-ci avaient vu la perte de l’humanité
lors du déluge en raison du péché [Genèse 6.5-7]. Dès la sortie de l’arche, ils
ont continué à pécher. Noé s’est enivré [Genèse 9.21] et Cham, un de ses fils,
a commis une infamie envers lui [Genèse 9.22-25].
L’homme ne peut
apprendre parce que le péché fait partie de sa nature. Il a besoin d’être
régénéré pour avoir une vie changée.
La formulation du
vieil homme « vous ferez à ma fille et à la concubine du Lévite ce qu’il
vous plaira » [Juges 19.24] est calquée sur le thème du livre « chacun
faisait ce qui lui semblait bon ». [Juges 17.6 ; 21.25]. Les
Israélites ne reconnaissaient aucunement l’autorité de la loi de Dieu.
Tout comme à
Sodome et Gomorrhe, l’hôte préfère que ce soit sa fille et la concubine de son invité
qui subissent les agressions sexuelles plutôt que le Lévite. Ce dernier, dont
la fonction était aussi de maintenir la loi de Dieu au sein du peuple, entérine
plutôt le choix du vieillard et prend sa concubine pour la donner aux habitants
dissolus.
Frères et sœurs.
Les coutumes ont bien changé mais l’immoralité demeure entière. Quand les
hommes ne suivent pas le Seigneur et ne se soumettent pas à sa loi, c’est que
chacun fait ce qui lui plaît. La repentance, la vraie repentance est de cesser
de faire ce qui nous plaît pour faire ce qui plaît au Seigneur.
Père éternel,
donne-nous de mourir à nous-mêmes, à renoncer à nos passions charnelles pour te
suivre sur le chemin de la sainteté par ton Esprit. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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