MÉDITATION DU 6 FÉVRIER 2024
6 FÉVRIER 2024
Lecture : Genèse
33.1-4
Jacob vit s’approcher
son frère Ésaü. Sa crainte est palpable. Il répartit sa famille en commençant
par les servantes, puis Léa, la moins aimée, pour terminer avec Rachel, sa
préférée [Genèse 29.30]. Jacob a placé les femmes de la moins importante à ses
yeux à la plus importante. Joseph était aussi son fils préféré, son chouchou [Genèse
37.3], ce qui explique qu’il soit nommé avec Rachel, sa mère.
Quelle mauvaise
chose que d’avoir un fils ou une fille préféré. Cette situation ne fait que
susciter des jalousies entre frères et sœurs, et démontre une profonde
injustice dans le traitement du parent qui se rend coupable de ce mauvais
sentiment. Ce n’est rendre service ni au chouchou ni aux autres enfants de la
famille. Aucune famille ne peut réellement être unie s’il y a des préférés et d’autres
qui sont moins aimés.
Jacob dispose sa
famille selon ses priorités affectives car si Ésaü était résolu à maintenir sa vengeance,
ce sont les premières personnes, celles au front, qui auraient été tuées en
premier.
Jacob se prosterna
à terre sept fois. Calvin pense que Jacob pria ainsi l’Éternel, mais il nous
semble que ces prosternations étaient plutôt des marques de grand respect envers
son frère aîné [cf. Genèse 33.6]. Plus haut, nous voyons Jacob prier le
Seigneur sans qu’il ne soit dit qu’il se serait prosterné.
Il était important
pour Jacob d’exprimer de toutes les manières, par les présents plus tôt et
maintenant par la prosternation devant sa primogéniture, qu’il venait non pas
en ennemi mais en frère qui ne cherchait que la réconciliation et la paix.
Ésaü surprit son
frère en courant l’accueillir et en lui exprimant toute son affection. La dernière
fois que Jacob l’avait vu, c’était vingt ans plus tôt alors que le frère aîné
voulait tuer Jacob.
Ceci nous montre
que le Seigneur travaille les cœurs, mais parfois, ça prend du temps. Même si
Ésaü n’était pas élu au salut [Malachie 1.2-3 ; Romains 9.10-13], le Seigneur
avait apaisé son cœur [cf. Proverbes 21.1]. Il n’est pas rare que le Seigneur
agisse dans le cœur des réprouvés afin que ses enfants soient bénis.
Jacob est arrivé
dans la crainte, mais cela ne l’a pas empêché d’avancer vers Ésaü. Ceci nous
montre que la foi n’est pas l’absence de craintes et de doutes. La foi est le
fait d’avancer en dépit de nos craintes et de nos doutes.
Frères et sœurs,
nous avons tous des craintes et des doutes. Ne remettons pas en question notre
salut pour ça. Encore une fois, la foi ne supprime pas mais surmonte plutôt les
craintes et les doutes.
Seigneur Dieu, tu
vois tellement nos faiblesses. Tu les vois mieux que nous-mêmes. Merci de nous
garder dans la foi, elle qui triomphe du monde [1 Jean 5.4]. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur