MÉDITATION DU 12 DÉCEMBRE 2022

12 DÉCEMBRE 2022

 

Lecture : Juges 9.3-6

 

Les frères d’Abimélek
se mettent activement en campagne dans le but de réaliser l’ambition de ce
dernier de devenir le chef. Son cœur était tellement absorbé par la soif de
pouvoir qu’il embaucha des vauriens et des bandits, c'est-à-dire dans sans foi
ni loi, afin de tuer ses 70 demi-frères. Il est prêt à tout pour parvenir à ses
fins.

 

De plus, les
notables, donc les personnes les plus influentes de la société, se rallient à Abimélek.
On ne cherche pas ceux qui craignent Dieu mais ceux qui ont du pouvoir humain.

 

Abimélek mise sur
les mauvais penchants du peuple. En effet, ceux qui adoraient les Baals étaient
matérialistes. Les Baals étaient les divinités reliées à l’agriculture.
L’abondance agricole assurait non seulement les greniers débordants, mais aussi
la santé du bétail.

 

Si Abimélek a pu
aussi facilement grimper les échelons vers le pouvoir, c’est parce que les
Israélites avaient déjà construit une échelle des valeurs qui allaient à
l’encontre de la loi de Dieu.

 

Abimélek poussa
l’audace à prendre les richesses du temple païen pour engager des meurtriers
afin d’éliminer les opposants à son projet. L’égarement du peuple est tel qu’il
accepte sans difficulté le massacre et intronise le cerveau de l’opération
fratricide. Au lieu de servir le Dieu qui donne la vie, c'est-à-dire l’Éternel,
les Israélites se donnent un chef selon leur cœur, c'est-à-dire un meurtrier.

 

Il y a des
éléments de similitude avec notre société. Celle-ci est devenue matérialiste,
et en même temps, elle tue abondamment des innocents. Qu’on pense aux
avortements [43 millions en 2022 dans le monde] et aux suicides assistés. De
plus, l’idéologie voulant qu’il y ait trop d’humains sur la planète et qu’il
faille en diminuer le nombre fait son chemin dans certains cercles.

 

Le matérialisme ne
cohabite pas avec la crainte de l’Éternel. Il s’y oppose. On ne peut servir deux
maîtres, on ne peut servir Dieu et Mamon [Matthieu 6.24].

 

Abimélek pousse l’affront
en souillant un lieu hautement significatif dans le judaïsme. La ville de
Sichem était là où le Seigneur parla pour la première fois à Abraham afin de l’informer
qu’il allait établir son alliance avec lui. Par après, cette ville servit de
ville de refuge pour ceux qui avaient commis un meurtre involontaire [Nombres
35.9-14], alors que les meurtres commis par Abimélek étaient prémédités.

 

De plus, cette
ville appartenait aux Lévites, ceux dont la vocation était d’entretenir le
temple de Dieu et de consacrer à l’Éternel tout ce qui leur était confié. Finalement,
c’est dans cette ville que Josué renouvela l’alliance avec le peuple. On n’est
pas dans des coïncidences mais dans des évidences ici. Abimélek a agi dans le
but de profaner tout ce que représentait cette ville. La proximité des actions
parle d’elle-même. « Josué prit une grande pierre qu’il dressa là sous le
chêne qui était dans le sanctuaire de l’Éternel. » [Josué 21.21] Puis, Abimélek
tua ses 70 demi-frères sur une même pierre, et fut intronisé « comme roi,
près du chêne de la pierre dressée à Sichem » [Juges 9.6]. Tous les
demi-frères sont tués sur une même pierre, ce qui donne à penser que celle-ci
servit de mémorial aux sacrifices. La rébellion est toujours accompagnée d’arrogance.

 

Tout ceci nous
montre où mènent la soif de pouvoir et l’amour de l’argent, le matérialisme. Que
nos cœurs soient éloignés de ces choses qui pervertissent l’homme.

 

Père céleste, que
notre seule soif soit celle de te connaître de plus en plus, et que notre seul
amour soit de t’être consacrés. Amen !

 

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville

 

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Daniel Durand, pasteur

Église réformée baptiste de Drummondville

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