MÉDITATION DU 11 JUIN 2021

MÉDITATION DU 11 JUIN 2021

Lecture : Marc 9.30-32

Jésus annonce pour une deuxième fois à ses douze disciples sa passion qui sera suivie de sa résurrection. La première fois se trouve en Marc 8.31. Malgré cette répétition, les disciples ne comprenaient pas (Marc 9.32).

Ses disciples craignaient de le questionner, probablement parce que c’était la deuxième fois que Jésus leur enseignait ces choses. L’incompréhension venait du fait que ces choses leur étaient voilées (Luc 9.45).

Les Juifs, et les disciples n’y échappaient pas, croyaient à un royaume de Dieu politique, un royaume « de ce monde-ci ». Ils ne pouvaient concilier leur définition du royaume avec la mort de leur roi.

De plus, il est possible que les disciples aient pensé que les autorités juives allaient se laisser convaincre et reconnaître que Jésus était le roi voulu de Dieu pour régner sur ce royaume terrestre.

Cette mécompréhension du royaume est sûrement une des raisons pour laquelle Jésus en a fait le principal sujet de tous ses enseignements. Il suffit de regarder l’introduction de plusieurs paraboles : « Le royaume des cieux est semblable à… » (Matthieu 13.24, 31, 33, 44, etc.).

La réaction des disciples révèle vraiment leur ignorance des choses de Dieu. Comment concevoir un royaume où le péché n’a pas été traité ? Et sinon, comment le péché peut-il être traité sans l’expiation annoncée par les sacrifices d’animaux dans l’ancienne alliance ?

Sans la mort et la résurrection du Christ, tout s’écroule. Le plan de Dieu ne tient plus. Le paradoxe est très fort. Le royaume des cieux ne s’établit pas par l’accueil mais par le rejet que les Juifs ont réservé au messie.

Que le royaume ait dû passer par la mort et la résurrection du Christ nous montre que ce royaume est d’une toute autre nature par rapport à tout royaume humain. Le royaume de Dieu ne pouvait se passer alors que l’humanité continue sa routine pécheresse.

En mourant, Jésus a mis un terme définitif aux puissances opposées au royaume de Dieu. En ressuscitant, Jésus a pu s’asseoir sur le trône céleste. De là, il poursuit l’établissement de son royaume qui connaîtra son apogée lorsqu’il reviendra pour nous ressusciter et nous établir sur la nouvelle terre, sous de nouveaux cieux.

Père céleste. Ton royaume est le plus beau projet. Merci d’avoir fait de nous, tes enfants, des fils et des filles du royaume. Amen !

Daniel Durand
pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville

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