MÉDITATION DU 6 MAI 2024
6 MAI 2024
Lecture : Genèse
46.28-34
Peut-on imaginer
la scène ? Que ces retrouvailles ont dû être émouvantes. Il y avait à peine
quelques années, rien ne permettait d’espérer que Jacob revoie son fils Joseph,
rien excepté les rêves de Joseph.
Jacob était
maintenant prêt à mourir, une façon de dire que revoir son fils était son
principal but.
Si vous avez suivi
les méditations précédentes, vous vous rappellerez que Joseph avait tout fait
pour conduire ses frères à une pleine repentance. Joseph était prompt à
pardonner mais le pardon exige la repentance de l’offenseur [Luc 17.3].
La scène des
retrouvailles n’aurait jamais eu lieu sans la conduite vertueuse de Joseph. Si
Joseph avait voulu se venger lorsqu’il revit ses frères pour la première fois [Genèse
42.7], il avait l’autorité et les moyens pour le faire puisqu’il était le
premier gouverneur du pays. En effet, au fil des chapitres, nous constatons que
ses serviteurs lui obéissent au doigt et à l’œil. Joseph aurait pu mettre à
mort ses frères suite au vol simulé de sa coupe [Genèse 44.2-12].
La disposition de
Joseph était plutôt de sauver ses frères et non de les voir se perdre. Et là,
nous assistons au fruit de cette bonne disposition : les retrouvailles et
la réconciliation.
Dans nos Églises,
je pense qu’une vengeance ouverte est plutôt rare. Mais il y a malheureusement
souvent des vengeances dissimulées. On calomnie et médit contre ceux qui nous
ont offensés. On les ignore. Bref, on cesse de les traiter comme des frères et
sœurs. C’est comme si nous les excommuniions de nos cœurs. Ils sont toujours
dans l’Église, mais nous n’avons pas de considérations pour ces personnes. Ces
agissements sont scandaleux et puissent le Seigneur nous en tenir loin.
Les résultats d’une
telle réaction sont catastrophiques. Des Églises se divisent, des gens quittent
pour de bon, et surtout, le témoignage de l’évangile est assombri.
À l’inverse, une
attitude de bienfaisance et la recherche de la paix et de l’unité qui, nous l’avons
déjà dit, ne se fait ni au détriment de la vérité ni au détriment d’un sain
traitement du péché comme Joseph a fait envers ses frères, a pour résultat la
croissance spirituelle des chrétiens, l’expérience de l’amour et du pardon du
Seigneur dans la vie de l’Église.
Le clan de Jacob aurait
pu s’en prendre à leur patriarche. Les gens auraient pu dire qu’il entraîne
toute sa famille uniquement parce qu’il veut revoir Joseph, ou encore qu’il
était trop âgé pour prendre une telle décision. Ceux qui veulent critiquer vont
toujours trouver de quoi, mais ce n’est pas ce que le Seigneur demande.
Père céleste,
donne-nous de conserver l’unité de la paix dans la vérité et la sainteté. Amen
!
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur