Méditations passées
16 AVRIL 2024
Lecture : Psaume 99.
Depuis que je suis
chrétien, et ça fait 41 ans, j’ai visité nombre d’Églises locales. Chacune a
décoré à sa façon. Certaines sont rustiques, d’autres, très classiques. Les
unes sont d’allure moderne, les autres plus conservatrices. Et la grande
majorité a un verset écrit dans la salle de culte. Je n’ai aucun souvenir de
tous les versets qui sont écrits sur les murs des Églises que j’ai visitées,
sauf un. Ce qui était écrit en avant m’avait frappé. C’était écrit :
« Je suis saint ». Et j’ai réalisé que nous nous approchions du Dieu
trois fois saint.
Dans ce psaume, il est
surtout question de la sainteté de Dieu [v. 3, 5 et 9]. Les Écritures nous
parlent de la sainteté de Dieu plus que de ses autres attributs comme sa
souveraineté, sa justice, ou sa miséricorde. Et la seule épithète qui est
répétée 3 fois est saint : Saint, saint, saint [Ésaïe 6.3 ; Apocalypse
4.8].
Dans les Écritures,
pour accentuer un point, on utilisait la répétition. Jésus a souvent introduit
des vérités par « En vérité, en vérité… ». La triple mention de la
sainteté de Dieu nous montre son importance.
Dieu seul est saint en
lui-même [Apocalypse 15.4]. Et ceux qui sont saints sont ceux que Dieu a
sanctifiés. Mais en fait, que signifie la sainteté ?
« L'erreur la
plus courante que nous commettons est de la considérer principalement en termes
de droiture humaine. C'est-à-dire que nous la considérons comme une perfection
morale, une pureté ou une conduite juste. La sainteté implique cet élément, mais
c'est bien plus que cela. À la base, « saint » n'est pas du tout un
concept éthique. C'est plutôt la nature même de Dieu et ce qui le distingue de
tout le reste. C'est ce qui distingue Dieu de sa création. Il s'agit de la
transcendance. » [James Montgomery Boice]
Dieu est saint parce
qu’il est toujours et entièrement ce qu’il est.
La sainteté de Dieu
fait trembler les peuples [v. 1]. Comme l’homme n’est pas saint, il voit la
sainteté de Dieu et la trouve redoutable.
La grandeur de Dieu
est aussi liée à sa sainteté. Lui seul est le Très-Haut. La domination absolue
de Dieu [v. 2-3] fait aussi ressortir sa sainteté, de même que sa justice [v.
4]. Les hommes devraient louer, célébrer notre Dieu parce qu’il est saint [v.
3-5].
Le psalmiste rappelle
Moïse, Aaron et Samuel [v. 6]. Et pour cause. Moïse et Aaron avaient comme
ministère de délivrer le peuple d’Égypte afin que le peuple soit sanctifié
[Exode 19.6, 10]. C’est à ce peuple que Dieu a dit : « Vous serez
saints car je suis saint » [Lévitique 11.44]. Et c’est à travers Samuel
que la royauté fut instituée. Samuel est celui qui a oint David comme roi
préfigurant Jésus-Christ [1 Samuel 16], le médiateur de la nouvelle alliance
qui a sanctifié son peuple [Hébreux 10.10].
Frères et sœurs. Si
Dieu est saint, nous, ses enfants, devons être saints [1 Pierre 1.15]. Nous
avons besoin de la purification par le sang de l’Agneau de Dieu pour être
saints.
Nous devons adorer
notre Dieu pour sa sainteté. Charles Spurgeon a écrit : « Les
ignorants oublient Dieu, les méchants le méprisent, les athées s'opposent à
lui, mais parmi ses propres élus, il est grand au-delà de toute
comparaison ».
Bon Père céleste,
lorsque je médite sur ta sainteté, je prends davantage conscience de mon péché.
Je réalise encore plus mes souillures et je t’en demande pardon.
Fais en moi ce dont je
suis incapable par moi-même. J’ai besoin de toi pour vivre la sanctification.
Merci parce que tu le fais, et tu le feras jusqu’à ma mort.
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville
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17 AVRIL 2024
Lecture : Psaume 100.
Ce psaume est une
invitation, une exhortation, voire une injonction à exprimer sa gratitude
envers le Seigneur [v. 1]. Toute la terre est concernée, Juifs et non Juifs. Le
Seigneur n’est pas le Dieu d’un simple territoire fermé ni d’une seule nation.
Il est le Dieu cosmique, autant de ce qui est visible et ce qui est invisible.
Le croyant doit non
seulement être reconnaissant envers le Seigneur, mais il doit l’exprimer
publiquement et joyeusement [v. 1].
L’adoration [ou le
service] accompagne notre reconnaissance. Elle fait partie de la réponse du
croyant aux bénédictions de Dieu. Le culte communautaire [v. 2] est le lieu
privilégié pour exprimer ma gratitude à Dieu [v. 4, cf. Hébreux 12.28].
Que faut-il pour
exprimer sa gratitude ?
1. Nous devons d’abord
reconnaître, savoir ce que Dieu fait pour nous [v. 3]. Il a fait de nous son
peuple, son troupeau. Au-delà du simple statut, il s’agit d’une relation
éternelle avec notre Dieu où il s’est engagé à prendre soin de chacun de nous,
le troupeau de son PÂTURAGE [v. 3].
2. Nous devons
reconnaître que les bénédictions de Dieu ne sont pas méritées. C’est par pure
grâce que le Seigneur nous bénit. En quoi devrions-nous être reconnaissants si
ces bénédictions nous étaient dues ? En prenant conscience que nous ne
méritons que l’enfer, et que Dieu nous bénit en vertu des mérites de
Jésus-Christ, nos cœurs sont pleins de reconnaissance.
3. Nous devons
reconnaître que ce que Dieu fait pour nous est très grand. Si un homme donne à
un mendiant une arachide, ce mendiant n’aura pas la même reconnaissance que si
cet homme lui permet de se rétablir socialement, en prend soin à chaque jour en
veillant sur lui, s’assurant qu’il ait un toit, des vêtements chauds et des
repas substantiels au quotidien. Ce que Dieu donne à ses enfants n’est pas
seulement une grâce, mais une grâce d’une richesse inouïe.
4. Nous devons
réaliser que les bénédictions de Dieu sont éternelles [v. 5]. Après la grandeur
et la richesse des bénédictions, c’est la durée. Celui qui se fait offrir une
maison de rêve, mais doit la quitter dans 2 ans n’aura pas la même
reconnaissance que celui à qui la maison est offerte pour toujours.
Frères et sœurs. Que
nos cœurs soient reconnaissants, et ce, en connaissance de cause. Apprécier ce
qui est nôtre implique d’avoir une juste appréciation.
Seigneur Dieu, tourne
mes yeux vers toi, vers les richesses de ton salut, afin que mon cœur éclate de
reconnaissance, de gratitude. Je reconnais que je ne mérite rien de tout ce que
tu nous donnes en Jésus-Christ. Tout est par grâce.
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville
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18 AVRIL 2024
Lecture : Psaume 101.
David prend
l’engagement de chanter la bienveillance et le jugement de l’Éternel [v. 1],
pour s’engager immédiatement à marcher dans la voie de l’intégrité [v. 2]. Nos
louanges n’ont de sens que lorsque nous vivons ou au moins aspirons à vivre ce
que nous chantons.
L’intégrité n’est pas
seulement celle que les autres voient. Elle débute dans notre maison [v. 2], là
où les autres ne nous voient pas. Ô Seigneur, donne-moi d’être intègre dans
toutes mes voies et pardonne mes égarements.
Il est possible que la
maison ici soit tout le palais royal avec les fonctionnaires. Le palais
inclurait donc les appartements privés du roi, ainsi que les salles où
travaillaient les fonctionnaires. Quoi qu’il en soit, sa prière vise son
entourage immédiat.
David affirme ensuite
sa résolution de ne rien mettre de mauvais devant ses yeux [v. 3]. À une époque
où les pires abominations s’invitent sur nos écrans, nous devrions prendre
doublement garde. Que nos yeux et notre âme ne s’habituent pas progressivement
au mal et à la débauche que la société nous offre.
Combien de tentations
suivies de chutes ont débuté par un regard persistant qui révèle la
convoitise ? Le premier regard est accidentel. Le deuxième regard est
intentionnel.
David sait que le mal
qu’il doit rejeter concerne aussi ceux qui sont résolus au péché [v. 3-5]. Si
nous préférons la compagnie des non croyants, est-ce possible que nous
révélions un cœur mauvais [Psaume 1.1] ?
Dans ses
responsabilités royales, David refusaient ceux qui calomnient [v. 5]. Ces
derniers ne font que détruire la solidarité d’une organisation, les liens de
toute communauté.
Le croyant cherche à
s’entourer d’autres croyants [v. 6]. Il n’y a que dans la compagnie des
croyants que l’on peut s’édifier, grandir en connaissance et combattre le
péché.
C’est pourquoi David
réitère son intention ferme de rejeter ceux qui s’adonnent au mal [v. 7-8]. Son
but est l’honneur de Dieu, dans sa vie, dans sa maison, dans son pays.
Père éternel. J’ai
besoin de prendre, ou de réitérer mon engagement envers toi d’avoir une vie
pure. Que mes yeux se détournent du mal et soient plutôt fixés sur
Jésus-Christ, l’auteur de notre foi.
Donne-moi aussi de
prendre des décisions selon ta Parole afin que ma maison, ma famille et mes
fréquentations te louent.
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19 AVRIL 2024
Lecture : Psaume 102.
* Veuillez noter que
la numérotation des versets de ce psaume diffère d’une version à l’autre.
Les psaumes, plus que
tout autre écrit dans la Bible, étalent les états d’âme des enfants de Dieu.
Nous ne les traversons pas tous en même temps, évidemment, mais tôt ou tard,
nous nous reconnaissons en eux et nous pouvons nous identifier à leurs écrits.
Le psaume 102 ouvre
avec ce constat que l’auteur porte sur lui-même. « Prière d’un malheureux,
lorsqu’il est abattu et qu’il présente sa requête devant l’Éternel. » [v.
1]
Le malheureux,
c'est-à-dire celui qui réalise sa misère spirituelle due à son péché, n’a qu’un
seul espoir et c’est Dieu. Lui seul peut nous sortir de notre malheur.
Les circonstances
changeantes de la vie jumelées à notre dépérissement en raison de l’âge [v.
4-8] amènent une fatigue mentale, émotionnelle et spirituelle. C’est pourquoi
le malheureux présente sa requête devant Dieu [v. 1-3] car lui seul peut le
restaurer.
Par conséquent, le
malheureux ne voit pas que son malheur. Il voit la main tendue de Dieu qui
secourt toujours celui qui crie à lui.
Que nous souffrions en
raison de notre péché, du péché des autres [v. 9] ou tout simplement en raison
de la maladie ou d’épreuves lourdes, tout cela est dû à l’entrée du péché dans
le monde qui fut alors plongé dans un désordre dont nous subissons tous les
répercussions.
Et même la correction
de Dieu nous fait souffrir [v. 11], c’est le propre de la correction. Mais le
croyant sait que cette situation est temporaire. Notre Dieu est le spécialiste
de la restauration.
Tous les espoirs des
croyants sous l’ancienne alliance résidaient dans la venue du messie qui allait
enfin accomplir les conditions de l’alliance et le déversement des bénédictions
de l’alliance. Ces croyants avaient bien raison de placer leur confiance dans
le Dieu d’Israël [v. 13-14]. Il est fidèle. Ce qu’il a promis, il l’accomplit.
Sous l’ancienne
alliance, l’honneur de Dieu s’incarnait dans la gloire du temple qui se
trouvait sur la montagne de Sion dans la ville de Jérusalem. Mais derrière
cette construction et cette montagne, c’est le peuple de Dieu et la communion
qui les caractérise qui sont préfigurés [Hébreux 12.22-24].
Et quand le Seigneur a
accompli son alliance par son Fils, la restauration définitive débuta et fut
marquée par l’entrée des non Juifs dans le peuple de Dieu [v. 16, 23 ; cf.
Amos 9.11-12 et Actes 15.15-17]. Ce développement du peuple de Dieu n’est rien
d’autre que l’Église. Le nouveau peuple de Dieu est créé [v. 19] avec des gens
de toute la terre [v. 20-21] qui viennent auprès de Dieu [v. 22-23].
La nouvelle alliance
est en fait la réalisation, l’accomplissement de tout ce que l’ancienne
annonçait et préparait. Et ça ne pouvait se réaliser que par Dieu lui-même dans
la personne de son Fils. L’auteur de l’épître aux Hébreux applique au Fils la
fin de ce psaume [v. 25-28 et Hébreux 1.10-12].
Frères et sœurs. La
solidité de notre espérance réside dans l’immuabilité de Dieu [v. 25-28]. Il ne
change pas. Il ne change pas son plan. Il ne change pas ses promesses. Il ne
change pas ses décrets.
Pour nous, chrétiens,
notre avenir est assuré [v. 29]. Nous étions malheureux [v. 1], mais le
Seigneur nous établit dans Sion, dans sa demeure [v. 29]. Notre Dieu est
vraiment celui qui change nos pleurs en allégresse, nos larmes en joie.
Père céleste. Nous
sommes reconnaissants que tu aies vu notre malheur. Nous te louons pour ta
fidélité dans toutes tes promesses. Tu es venu nous sauver par ton Fils
bien-aimé et tu nous prépares une place. Merci de changer nos pleurs en
allégresse.
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20 AVRIL 2024
Lecture : Psaume 103.
Ce psaume est inusité
du fait que le psalmiste se parle à lui-même [v. 1]. David prend son âme par la
cravate pour l’exhorter. David commande à son âme de bénir l’Éternel.
Frères et sœurs.
Parfois, nous devons nous parler à deux pouces su nez, nous exhorter, parler à
notre âme. David voulait faire entendre raison à lui-même.
Ce psaume débute par
la manière avec laquelle nous devons louer le Seigneur. Toute l’intériorité du
croyant est sollicitée [v. 1]. Il se peut que dans certains milieux, on mise
davantage sur l’intellect. Dans d’autres, ce sont plutôt les émotions qui sont
attisées. Le psalmiste nous dit que c’est tout notre être, tout ce que nous
sommes qui doit louer le Seigneur. Dans certains milieux, on encourage les gens
à déposer au vestiaire leur chapeau, leur manteau et surtout leur cerveau.
Comme si l’authenticité de la louange au Seigneur n’était possible que dans
l’oblitération de l’intelligence. Les Écritures nous enjoignent plutôt à louer
le Seigneur de TOUT notre être.
La raison de la
louange suit. Pour bien louer le Seigneur, nous devons considérer l’ensemble de
ses bienfaits [v. 2]. Nous devons considérer le salut en Jésus-Christ [v. 3-6].
Que serions-nous sans le pardon de Dieu, sans la rédemption en son Fils bien-aimé ?
La louange vient de celui qui est conscient non seulement de ce qui lui est
offert, mais aussi de ce à quoi il échappe. Nous étions malades [v. 3], et dans
le gouffre [v. 4]. Faisons la pause ici pour réfléchir à notre situation
passée. Et louons le Seigneur parce qu’il nous sort de notre situation
horrible.
Dans ses bienfaits
dignes de louange [ils le sont tous], il y a le don de la loi sous Moïse [v.
7]. Le chrétien doit considérer le don de la loi comme s’inscrivant dans la
délivrance de Dieu et non comme une contrainte. Sachons que cette loi cohabite
avec la compassion de Dieu [v. 8 ; cf. Exode 34.6].
Après avoir mentionné
le don de la loi, l’auteur met de l’avant le pardon de Dieu face au péché,
c'est-à-dire face aux transgressions de la loi de Dieu commises par les
pécheurs repentants [v. 9-12].
C’est comme Père que
Dieu agit envers nous [v. 13]. Il connaît plus que nous-mêmes notre faiblesse
et notre vulnérabilité [v. 14], de même que notre éphémérité [v. 15-16].
À l’inverse, l’amour
de Dieu pour nous n’est pas temporaire. Il est éternel [v. 17] pour tous ceux
qui croient en lui [v. 18].
Notre Dieu appelle à
le louer non seulement son peuple, mais toute sa création [v. 19-22].
Frères et sœurs.
Prenons-nous le temps de louer le Seigneur ou si nous sommes trop centrés sur
nous-mêmes ? Arrêtons-nous et regardons toutes les raisons que le Seigneur
nous donne de louer son saint nom. Comptons les bienfaits de Dieu qui dépassent
notre capacité à comptabiliser. Et rendons-lui grâce pour tous ses bienfaits.
Père céleste. Que tes
bienfaits à mon endroit sont nombreux. Merci pour le pardon de mes péchés.
Merci de me sortir du gouffre. Merci pour ta loi qui me libère d’une vie sans
repère. Merci d’être mon Père compatissant.
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville
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21 AVRIL 2024
Lecture : Psaume 104.
Ce psaume nous permet
de découvrir les yeux de Dieu face à sa création. Nous y trouvons le rappel de
Genèse 1.
Les chrétiens savent
que Dieu a tout créé. La foi inclut cette doctrine [Hébreux 11.3]. Tout vient
de Dieu, de telle sorte que tout ce qui existe vient de Dieu.
Le psaume nous apprend
un peu plus cependant. Dieu n’a pas que créé les éléments de la création. Il
l’est a fixés, placés [v. 3], établis [v. 5, 8], balisés [v. 9].
Mais aussi, le
Seigneur soutient, dirige sa création. En Hébreux 1.3, il est dit que le Fils
« soutient » toutes choses par sa parole puissante. Le verbe traduit
par « soutenir » a le sens de porter, de conduire vers le but. Notre
Dieu soutient sa création au sens où il dirige toutes choses pour que chaque
élément de la création contribue au plan de Dieu. Nous n’avons pas idée du fait
que Dieu place constamment les choses créées, même les êtres angéliques [v. 4
et Hébreux 1.7], afin que chacun collabore au plan de Dieu. Tout est finement
orchestré dans cette création.
Nous découvrons que
les éléments se rendent service l’un l’autre [v. 10-14 ; 16-18]. Derrière les
causes secondes, il y a la cause première, Dieu lui-même.
De plus, derrière le
travail des hommes, c’est le Seigneur qui donne la subsistance [v. 14-15].
N’ayons jamais cette pensée que notre pain nous est dû. Les moyens de
subsistance que Dieu nous donne demeurent providentiels.
Tous les éléments
s’harmonisent dans un tout où rien n’est de trop et rien ne manque [v. 19-23].
Le croyant y découvre
la sagesse de Dieu [v. 24]. Toute la création nous révèle Dieu.
Peu importe l’espèce,
c’est grâce à la providence de Dieu qu’elle poursuit son parcours [v. 21,
27-30].
Que notre Dieu soit
loué pour sa création [v. 31-34]. Et ceux qui la détruisent vont au jugement
[v. 35]. Soyons de ceux qui croient, et qui louent le créateur.
Frères et sœurs. La
création est là pour que nous puissions découvrir les perfections de Dieu et sa
souveraineté. Jean Calvin disait que la création est la boutique d’artisanat de
Dieu. Tout ce qui s’y trouvé révèle l’Artiste.
Seigneur, je te loue
pour ta souveraineté. C’est toi qui a tout entre tes mains et qui opères tout
selon le bon conseil de ta volonté. Je te loue pour ta création qui nous
démontre avec force que tu es un Dieu d’ordre et d’harmonie.
Merci de nous ouvrir
les yeux afin que nous admirions tes œuvres.
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22 AVRIL 2024
Lecture : Psaume
105.1-24.
Ce psaume lance un
appel à célébrer le Seigneur [v. 1-3]. Le verbe hébreu a aussi le sens de
projeter [un caillou par exemple]. Célébrer est plus que fêter. Il s’agit de
publier, de rendre célèbre. Parmi les peuples [v. 1], c'est-à-dire les nations
païennes. Cette célébration des croyants doit aussi se passer dans la fierté et
la joie de connaître le Seigneur [v. 3].
Les croyants doivent
aussi chercher le Seigneur et sa force. Semeur traduit ainsi :
« Tournez-vous vers l’Éternel ! Faites appel à sa force !
Aspirez à vivre constamment en sa présence ! ».
Nous trouvons un
puissant encouragement en considérant ce que Dieu a fait dans le passé [v. 5].
Ces choses ont un sens déterminant pour les élus de Dieu [v. 6], les
descendants d’Abraham, c'est-à-dire les chrétiens [Galates 3.29].
Le psalmiste place
maintenant le lecteur sur la notion de l’alliance faite à Abraham [v. 8-11].
Les actes créateurs et de sustentation de Dieu [v. 7] nous donnent la certitude
que notre Dieu est en mesure d’accomplir tout ce qu’il a fait comme promesses par
voie d’alliance.
Celle-ci a connu une
phase de préparation par des préfigurations, des types, et des prophéties. Et à
travers cette phase de préparation, le Seigneur a toujours démontré sa
fidélité.
Le psalmiste rappelle
que le peuple de Dieu a débuté très modestement [v. 12] et n’avait aucune
stabilité [v. 13]. Mais grâce au Seigneur qui le protégea [v. 14-15], le peuple
se développa. Mais pas avant d’avoir connu le parcours prévu par le Seigneur [Genèse
15.13].
Le Seigneur utilisa
des éléments de sa création pour diriger son peuple, comme la famine [v. 16]
qui conduisit Jacob et sa famille en Égypte [Genèse 42]. Cette providence
divine ne fut pas sans difficulté. Joseph, fils de Jacob, a terriblement
souffert dans cette aventure [v. 17].
Ceci, jusqu’au jour
[peut-être une quinzaine d’années] où le Seigneur accomplit ce qu’il lui avait
révélé par voie de songes [Genèse 37.5-10]. Un jour, le pharaon éleva Joseph au
titre de premier ministre [v. 20-22, cf. Genèse 41.40].
Nous avons ici une
belle leçon. Le Seigneur avait révélé à Joseph qu’il aurait la supériorité sur
ses frères. Mais le Seigneur ne lui avait pas révélé toutes les souffrances qui
allaient précéder l’accomplissement de ces songes. Les épreuves font partie du
plan de Dieu dans nos vies.
Toute la famille de
Jacob fut bénie en Égypte, y trouvant du blé et s’installant sur les meilleures
terres du pays [v. 23]. Le peuple de Dieu prospéra [v. 24].
Nous avons ici une
belle illustration de Jésus qui a souffert pour nous avant d’être élevé, ce qui
permet à nous, son peuple, d’entrer dans les bénédictions.
Père éternel, combien
ton alliance est glorieuse. Donne-nous de te célébrer pour ta fidélité,
donne-nous de publier tes haut-faits dans notre entourage. Merci pour
Jésus-Christ qui a souffert pour nous élever.
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23 AVRIL 2024
Lecture : Psaume
105.25-45.
La Méditation d’hier
nous a laissés sur la direction de Dieu qui conduisit Joseph au poste de
premier ministre de l’Égypte [v. 21] et sur les bénédictions dont la famille de
Jacob fut bénéficiaire [v. 23-24].
Les choses se sont
gâtées. Un successeur du pharaon qui accueillit la famille de Jacob monta sur
le trône et se mit à haïr, avec ses proches, le peuple de Dieu [v. 25] qui
traversa une période de terribles souffrances. Les Israélites passèrent d’hôtes
à esclaves.
Le Seigneur prépara un
libérateur en la personne de Moïse, ainsi que son frère Aaron [v. 26] par
lesquels le Seigneur fit des signes et des prodiges, en particulier les dix
plaies d’Égypte [v. 27-36] ainsi que le passage dans la mer. Ces plaies
constituaient des attaques contre les démons, c'est-à-dire les divinités
égyptiennes [Nombres 33.4 ; Deutéronome 32.16-17]. Par exemple, l’obscurité
[Psaume 105.28] était une attaque contre le principal dieu des Égyptiens, le
dieu soleil Râ.
Tout cela visait la
délivrance du peuple de Dieu [v. 37]. Plusieurs Égyptiens leur firent cadeau de
bijoux précieux [v. 37, cf. Exode 3.22 ; 12.35-36]. Les Égyptiens se sont
réjouis du départ des Israélites en raison des plaies qui les accablaient [v.
38].
Mais le peuple de Dieu
n’était pas au bout de ses peines. Le désert les attendait. Dans ce lieu aride,
le Seigneur a pris soin de son peuple en le dirigeant avec la colonne de feu et
la nuée [v. 39], en le nourrissant et en lui fournissant l’eau nécessaire [v.
40-41].
Le Seigneur avait un
but, faire entrer son peuple dans les promesses de l’alliance, c'est-à-dire le
pays de Canaan [v. 42-44] afin qu’il observe la loi de l’Éternel [v. 45].
Frères et sœurs. Ce
psaume est un cours d’histoire, celle du peuple de Dieu d’Abraham à la conquête
de Canaan. Quelques leçons s’offrent à nous.
Le Seigneur juge ceux
qui s’en prennent à son peuple, comme il le fit des Égyptiens. Laissons
toujours la vengeance à Dieu. Elle lui revient.
Le Seigneur accorde ce
qu’il a promis. Mais rien ne dit que le parcours sera facile. Il est difficile
mais il est formateur. Il est pénible mais il est pédagogique.
Le don de la loi à son
peuple s’inscrit dans la délivrance. La loi de Dieu nous libère d’une vie où
l’on marche selon nos propres critères.
La louange doit
toujours être notre réponse aux œuvres de Dieu [v. 45]. Puisse-t-elle être sur
toutes nos lèvres. Ainsi, nous célébrerons l’Éternel, nous publierons ses hauts
faits.
Seigneur Dieu, merci
pour ta Parole qui nous place dans ta perspective. Merci pour les épreuves,
pour ta direction, pour ta protection, et pour les promesses glorieuses qui
sont devant nous. Rends-nous obéissants à ta loi, elle est bonne, juste et
sainte pour nous.
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