MÉDITATION DU 7 AVRIL 2023
7 AVRIL 2023
* Jusqu’à dimanche, les méditations porteront sur la fête de
Pâques.
Lecture : Ésaïe
53.10
Le lecteur
s’arrête brusquement sur l’affirmation « il a plu à l’Éternel de briser
son Fils ». D’abord, la conjugaison est significative. Le verbe “plu” indique
une action terminée par rapport au présent. Le décret de Dieu est ancré dans
l’éternité passée.
Mais plus
surprenant, c’est le choix du mot. Alors que certaines versions traduisent par
vouloir [Jérusalem, Martin, NBS, TOB], d’autres préfèrent une traduction qui
fait ressortir plus que la volonté de Dieu. C’est son bon plaisir, sa
préférence, son désir [cf. Genèse 34.19 ; Nombres 14.8 ; Deutéronome
21.14, etc.]. C’est en raison de l’œuvre qui découle de la croix que le Père y
a trouvé son plaisir dans l’œuvre de son Fils.
La mort du messie ne
fut pas une mort ordinaire. C’est une mort en « sacrifice de
culpabilité », c'est-à-dire pour le péché.
SUBSTITUTRICE. Le Seigneur annonce ici un sacrifice qui a la capacité,
la vertu, la force d’effacer les péchés de son peuple [Ésaïe 53.8]. Attention,
il ne s’agit pas seulement d’une possibilité. Le sacrifice de Jésus efface les
péchés de son peuple. Son sacrifice est efficace non pas parce que l’homme le
rendrait tel par son adhésion, par sa foi. Le sacrifice de Jésus-Christ efface
la dette que tous les élus avaient envers Dieu en raison de leurs péchés.
Quand nous disons
que Jésus est mort à notre place, ça ne peut être qu’à la place des élus
seulement. Parce que si Jésus était mort à la place de tous les hommes, alors
tous les hommes verraient leur péché expié, leur dette effacée. Autrement dit,
une personne ne pourrait être condamnée si le Christ a été condamné à sa place.
C’est pourquoi nous croyons que Jésus est mort pour sauver uniquement ceux que
le Père lui avait donnés, c'est-à-dire tous les élus.
Ces élus forment la
descendance du messie qui est, évidemment, spirituelle [cf. Hébreux 2.13]. Le
texte d’Ésaïe ajoute que c’est par lui, le messie, que la volonté de l’Éternel
s’effectuera. Cette volonté, son plan est de se faire un peuple racheté qui
passera l’éternité dans une création complètement renouvelée.
La notion de
descendance indique aussi une communion d’enfants de Dieu. Nous avons été
adoptés par Dieu et nous sommes les frères et sœurs de Jésus-Christ,
cohéritiers avec lui.
Le vendredi saint
nous rappelle que toutes ces bénédictions découlent de la croix du Christ.
C’est ce qui explique pourquoi il a plu à Dieu de briser son Fils par la
souffrance. C’est afin de nous éviter la souffrance de l’enfer et de nous
procurer le plus bel héritage qui soit avec notre Père céleste et trois fois
saint.
Notre Dieu, nous
te louons pour le sacrifice de ton Fils. Quelle grâce, quel cadeau tu fais à
tes enfants. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur