MÉDITATION DU 19 DÉCEMBRE 2022

19 DÉCEMBRE 2022

 

Lecture : Juges 9.53-57

 

MOURIR DANS LA
FAUSSE DIGNITÉ.

 

Abimélek meurt. Après
Débora et Yaël, c’est la troisième femme qui intervient dans ce livre pour
jouer un rôle dans la délivrance du peuple de Dieu. Cette femme s’est trouvée
au bon endroit, au bon moment, et avec le bon instrument entre les mains.

 

ORGUEIL. Abimélek était un orgueilleux notoire. Il s’est proposé pour dominer
sur ses concitoyens [Juges 9.2] et fit tuer les 70 fils de Gédéon [Juges 9.5].
Dans sa dernière bataille, c’est une femme qui lui fracassa le crâne. À l’époque,
ce sont les hommes qui étaient enrôlés dans l’armée [Nombres 1.20]. Mourir sur
le champ de bataille était digne. Abimélek était résolu à mourir, il n’avait pas
le choix, mais il ne voulait pas mourir par une femme. C’est pourquoi il a
demandé à un jeune homme de le tuer.

 

INCRÉDULITÉ. Le deuxième point qui ressort d’Abimélek est son
incrédulité. Au seuil de la mort, il ne s’est pas repenti ni converti. Nous,
chrétiens, avons l’impression  que des
gens sur le point de mourir auront la sagesse de réfléchir à leur destinée
éternelle et viendront à Jésus-Christ. Bien que ça arrive parfois, il semble
que ce ne soit pas courant. J’ai déjà entendu un pasteur raconter qu’il
travaillait jadis auprès de personnes en fin de vie. Il leur annonçait l’évangile
mais n’a pratiquement jamais vu de conversions.

 

Notre Dieu use d’ironie
à plusieurs reprises. Abimélek avait fait mourir sur une pierre [Juges 9.5] les
fils de Gédéon, et lui-même meurt suite à l’impact d’une pierre [Juges 9.53].
Il s’agissait d’une lapidation particulière, mais tout de même d’une
lapidation. Celui qui avait fait monter injustement une couronne sur sa tête reçoit
maintenant une pierre sur celle-ci. C’est une forme de loi du Talion : œil
pour œil, dent pour dent, et pierre pour pierre. Celui qui a voulu être à la tête
du peuple voit sa tête écrasée. C’est l’humiliation dans une mort sans honneur,
sans gloire.

 

Abimélek accordait
plus d’importance à la manière dont il allait mourir et sa réputation qui allait
s’ensuivre qu’à sa destinée éternelle. C’est triste parce que, si c’est une
femme qui lui a fracassé le crâne et un homme qui lui a enfoncé une épée, c’est
le redoutable Dieu qui le fait périr corps et âme dans la géhenne [Matthieu 10.28].

 

Abimélek a pensé
mourir dans la dignité en s’assurant que ce ne soit pas une femme qui mette fin
à sa vie. Quelle stupidité. Il n’avait aucun problème à mourir dans son péché,
du moment où ce n’était pas par la main d’une femme. Non seulement, sa vie a
été marquée par la folie, mais sa mort également. Mais aussi, l’histoire a tout
de même attribué sa mort à la femme [2 Samuel 11.21].

 

Frères et sœurs,
la seule manière de mourir dans la dignité est de mourir dans le Seigneur [1
Thessaloniciens 4.14-16]. Peu importe les modalités de notre mort, nos vies n’ont
de sens que si nous vivons pour le Seigneur.

 

Bon Père céleste,
merci d’avoir donné un sens à nos vies par ton Fils Jésus-Christ. Maintenant
que nous lui appartenons, nous savons que notre mort a du prix à tes yeux [Psaume
116.15] et que celle-ci est un gain pour nous [Philippiens 1.21]. Amen !

 

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville

 

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Daniel Durand, pasteur

Église réformée baptiste de Drummondville

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