MÉDITATION DU 13 AVRIL 2022
MÉDITATION
DU 13 AVRIL 2022
Lecture :
Éphésiens 1.11
Le sens du début
du verset 11 est incertain. C’est l’application du mot « part » qui
est ambiguë. Les possibilités sont « mis à part », ou encore « recevoir
notre part », d’où le choix de certains traducteurs d’y aller avec le sens
d’héritage, ou encore « être l’héritage », ce qui se traduit parfois
par être choisis. Nous ne pouvons être dogmatiques puisque tous ces sens sont
possibles à la fois linguistiquement et à la fois théologiquement. D’autant
plus que le contexte de l’épître traite de tous ces aspects.
Il semble
cependant que le sens « être l’héritage », c'est-à-dire appartenir à
Dieu, soit à privilégier pour les raisons suivantes.
1. Paul vient de
dire que nous avons été rachetés, nous avons la rédemption [Éphésiens 1.7]. Or,
celui qui rachète prend possession.
2. De plus, ce
sens reçoit l’appui et le témoignage massif de l’Ancien Testament [Exode 19.5 ;
Deutéronome 7.68 ; 32.9 ; Psaume 28.9 ; 33.12 ; 65.5].
John Stott affirme
que « sur le plan linguistique, cette traduction est plus naturelle. Mais,
plus important encore, le contexte de l'Ancien Testament semble presque
l'exiger » [Bible Speaks Today].
Paul nous dit que
tout se passe selon le plan de celui qui opère tout selon le conseil de sa
volonté. Paul vient de dire que le dessein bienveillant de Dieu est de « réunir
sous un seul chef, le Christ, tout ce qui est dans les cieux et ce qui est sur
la terre ». Notez la répétition de la notion de la volonté de Dieu [Éphésiens
1.1, 5, 9, 11].
Ce verset nous
apprend donc que tout ce qui se passe dans l’histoire s’inscrit dans le plan de
Dieu et que c’est sa volonté qui s’accomplit. Cette vérité ne concerne pas que
le salut, mais toutes les circonstances. Puisque Dieu m’a élu avant la
fondation du monde, je dois croire que le Seigneur a décrété ma venue au monde.
Il a donc voulu que mes parents me conçoivent. Et pour qu’ils puissent me
concevoir, il a bien fallu que le Seigneur décrète leur venue au monde. Qu’ils
aient été chrétiens ou non ne change rien au fait que leur venue était décrété.
Ainsi, tout s’inscrit dans le décret, le dessein bienveillant de Dieu.
J’ai déjà entendu
dire que si Dieu n’est pas Seigneur de tout, il n’est pas le Seigneur du tout.
Il est impossible d’exposer ici la question de la souveraineté de Dieu en lien
avec l’existence du mal. Je dirai simplement ceci. Si Dieu n’a pas tout décrété
ce qui arrive, c’est donc que son plan ne se réalise pas comme il l’a voulu. Et
en bout de piste, ce n’est pas tout à fait son plan qui se réalise.
Quand Paul affirme
que Dieu opère tout selon le dessein bienveillant de sa volonté, c’est vraiment
qu’il opère tout. Il fait tout advenir pour que se réalise son plan, même le
mal commis par les hommes [Genèse 45.7-8 ; Ésaïe 10.5 ; Actes 2.23 ;
4.27-28].
Cette doctrine est
tellement rassurante pour nous. Tout ce qui nous arrive s’inscrit non seulement
dans le plan global de Dieu, mais aussi dans son plan personnel pour nous. Et
tout ce qui arrive dans le monde s’inscrit également dans le plan global de
Dieu qui opère tout selon le dessein bienveillant de sa volonté.
Père éternel, nous
te louons pour ta souveraineté parfaite et pour ta sagesse qui caractérise tout
ce que tu fais. Amen !
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Daniel Durand, pasteur