MÉDITATION DU 20 FÉVRIER 2022

MÉDITATION
DU 20 FÉVRIER 2022

 

Lecture : Galates
1.13-14

 

Paul se dévoile
sur sa vie passée avec une grande humilité. Sa vie était liée au judaïsme.
L’apôtre était une élite au sein de l’élite chez les dirigeants juifs. « …
quant à la loi, Pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l’Église ;
quant à la justice légale, irréprochable » [Philippiens 3.6].

 

Il mentionne qu’il
persécutait à outrance, avec fanatisme, l’Église de Dieu. Il était convaincu de
servir Dieu par ce comportement. Quand Paul s’est converti, c’est là qu’il a
réalisé que s’en prendre à l’Église équivaut à s’en prendre au Seigneur
lui-même. En effet, alors que Paul se dirigeait à Damas pour persécuter les
chrétiens, Jésus lui apparaît pour lui dire que c’est le Seigneur qu’il
persécute [Actes 9.2-5].

 

Quand Paul pense à
l’Église, il pense au Seigneur. Persécuter l’Église c’est persécuter le
Seigneur. Par conséquent, aimer l’Église c’est aimer le Seigneur et servir
l’Église c’est servir le Seigneur.

 

Paul était zélé
pour le judaïsme. Voyez le parallèle. Il persécutait à outrance [v. 13] et il
avait un zèle excessif [v. 14]. Il s’y consacrait corps et âme. Il ne se décrit
pas seulement comme celui qui avait un zèle mais comme celui qui avait un zèle
excessif pour les traditions juives.

 

Le problème n’est
pas le zèle. Le problème est ce pour quoi on est zélé. Paul dira que le peuple
de Dieu doit être zélé pour des œuvres bonnes [Tite 2.14]. Paul était zélé.
Mais le problème est qu’il l’était pour des traditions humaines. Il ne l’a
réalisé que lorsqu’il s’est converti.

 

La tradition est
nécessaire lorsqu’elle sert à transmettre la révélation telle que reçue [cf. 1
Corinthiens 11.23 ; 15.3]. Le problème vient quand la tradition véhicule
autre chose, des principes d’hommes. Paul appelle les traditions de ses pères
ce que Jésus désignait comme la tradition des hommes [Marc 7.8]. Dans les deux
cas, il s’agissait des traditions du judaïsme. Et c’est là le problème. Cette
tradition n’était pas en harmonie avec les Écritures.

 

Au Québec, ceux
qui se sont convertis à la fin du 20e siècle sont presque tous issus
du catholicisme. Et le discours évangélique était souvent que les catholiques
suivent des traditions humaines alors que les évangéliques suivent la Bible.

 

Cette affirmation
a beaucoup de vrai, mais il me semble que nous, les évangéliques, avons parfois
nos traditions humaines. Voici quelques exemples que l’on rencontre ici et là
dans certaines Églises évangéliques :

 

·        
Dieu
est contre toute consommation d’alcool, même modérée,

·        
L’Église
doit être structurée autour de comités,

·        
Le
chrétien normal doit lire sa Bible une fois par année,

·        
Les
grandes décisions de l’Église doivent se faire par vote des membres.

 

Ce sont des
exemples pour nous montrer que les traditions humaines mettent un joug sur les
personnes, ne promeuvent que le légalisme et éloignent de l’enseignement du
Christ.

 

Soyons donc
vigilants sur ce que nous transmettons. Ce doit être la Parole de Dieu non
altérée, dans toute sa pureté. Sinon, notre message sera dilué et impur. Jésus
a refusé les traditions humaines qui annulaient la Parole de Dieu et nous
devons faire de même. La Parole que notre Dieu nous a donnée est parfaite. Elle
répond à tous nos besoins spirituels dans tous les aspects de nos vies.

 

Bon Père céleste, nous
avons soif de toi, soif de ta Parole. Merci de nous abreuver de cette eau pure.
Amen !

Daniel Durand, pasteur

Église réformée baptiste de Drummondville

Publications similaires