MÉDITATION DU 22 JANVIER 2022
MÉDITATION
DU 22 JANVIER 2022
Lecture :
Deutéronome 27.9-26
Les Israélites se
font rappeler qu’ils forment le peuple de Dieu. Et Moïse, accompagné des sacrificateurs-Lévites,
demande au peuple de faire silence pour écouter.
Le membre du
peuple de Dieu ne peut se contenter du statut. Il y a une manière de vivre rattachée
au statut. Et ça débute par l’écoute. La conjonction de faire silence et de
l’écoute est très instructive. La vraie écoute ne peut se faire qu’en faisant
silence. Il nous arrive peut-être d’écouter des personnes, mais en apparence.
Si, pendant que l’autre parle, je me dis des choses dans ma tête en préparant déjà
ma réponse, je ne suis pas en train d’écouter réellement. Je dois faire silence
pour bien écouter. Lorsque j’écoute la Parole de Dieu, je dois faire silence en
moi et faire taire mes pensées qui interviennent.
Le Seigneur
demande que son peuple mette en pratique ses commandements. Dans tout le livre
du Deutéronome, qui fait 34 chapitres, le verbe écouter revient à 82 reprises,
le verbe obéir à 23 reprises. Et l’injonction de mettre en pratique la loi de
Dieu revient à 38 reprises. Une telle insistance révèle l’importance.
La mise en pratique
doit être l’expression de la foi qui écarte tout légalisme. Alors que l’approche
pharisaïque est de prendre la loi pour performer et se montrer juste [Luc 18.11-12],
la pensée chrétienne est de prendre la loi comme guide en confessant que je
suis incompétent pour diriger ma vie. De plus, la motivation sera de plaire au
Seigneur.
La fin du chapitre
prépare le suivant sur les malédictions de l’ancienne alliance. Dieu est celui
qui bénit ses enfants et qui maudit les réprouvés. C’est soit l’un, soit l’autre.
Le Seigneur avait
dit à Abraham : « Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui
te maudiront » [Genèse 12.3]. Est-ce que Dieu a changé ses critères de
bénédiction et de malédiction ? Certes pas. Bénir Abraham ne consiste pas
à bénir le personnage mais à endosser, à adopter toute l’alliance que Dieu a
faite avec lui. Cette alliance demandait la foi [Genèse 15.6]. Et la foi
implique l’obéissance [Genèse 26.5].
Frères et sœurs,
si notre foi n’engage pas notre obéissance, notre foi n’est pas celle que Dieu
donne. C’est une foi morte. Si je justifie ma désobéissance en me disant que ma
foi me dégage de la loi de Dieu, je me leurre. La foi n’est possible que par un
nouveau cœur, une intériorité régénérée, docile, soumise et désireuse de plaire
à notre Père céleste.
Seigneur Dieu, que
nos cœurs te soient entiers, que notre soumission reflète la mort de notre
vieil homme et notre désir de te plaire. Amen !
Daniel Durand, pasteur