MÉDITATION DU 14 JANVIER 2022
MÉDITATION
DU 14 JANVIER 2022
Lecture :
Deutéronome 24.14-22
Ces versets s’inscrivent
dans la foulée de lois visant à protéger des personnes dans des cas
particuliers.
PROTECTION DE L’ÉTRANGER.
Dans la loi de Dieu, l’étranger, le non Juif, avait des droits. Il n’avait pas
tous les privilèges des Israélites. Par exemple, un étranger ne pouvait acheter
une terre. Le Seigneur avait donné ses instructions sur le partage du pays par
tribu [Nombres 26.53-56 ; Josué 14] et les biens devaient demeurer au sein
de la tribu [Nombres 27.8-11 ; 36.7-9].
Ceci dit, l’étranger
avait droit à la protection. Il fallait le traiter avec bienveillance [Lévitique
19.33-34]. Sur la terre d’un Israélite, l’étranger avait le droit de manger des
produits de la terre tombés au sol [Deutéronome 24.19-20]. Il avait droit à la
même justice que les Israélites [Nombres 15.29]. Et s’il était pauvre, son
employeur devait le traiter comme un Israélite, c'est-à-dire lui remettre son
salaire à la fin de chaque journée parce qu’il en avait besoin immédiatement [Deutéronome
24.15].
PROTECTION DE L’INNOCENT.
Dans tout le monde proche-oriental, la punition du crime pouvait être
totalement injuste et cruellement vindicative. Si, par exemple, une personne
avait été assassinée dans une communauté, une fois le criminel identifié, une
vendetta sanguinaire pouvait être appliquée à toute sa famille. La femme du criminel,
ses fils, ses filles, sa famille élargie et même ses serviteurs pouvaient être
massacrés dans une vengeance impitoyable. Le Seigneur a interdit ces pratiques injustes
[Deutéronome 24.16].
PROTECTION DU
FAIBLE. Les Israélites devaient traiter les pauvres [immigrants, orphelins et veuves]
avec compassion et s’assurer de ne pas les priver du nécessaire [Deutéronome 24.17-22].
Je précise que l’aide aux démunis était une responsabilité de chacun et ne
passait pas par les impôts. On ne peut pas prendre ces textes pour justifier
les filets sociaux en pratique dans nos pays. On ne peut légiférer la vertu.
Pour bien
comprendre le bien fondé de ces consignes, les Israélites devaient se rappeler
qu’eux-mêmes avaient été esclaves en Égypte. Et comme pour marquer l’importance
de se rappeler, le texte le mentionne deux fois [Deutéronome 24.18, 22].
Lorsque les fils d’Abraham
ont voulu trouver refuge en Égypte, les Égyptiens les ont très bien traités au
point de les installer dans les meilleures terres du pays [Genèse 47.6]. Ils
leur ont donné de quoi manger durant les sept années de sécheresse. Les Israélites
étaient dans une situation de mendicité et les Égyptiens les ont bien traités.
Le peuple de Dieu doit
aussi bien traiter les pauvres que le Seigneur place sur sa route. Notez que la
Bible ne demande jamais de nourrir celui qui ne veut pas travailler [2
Thessaloniciens 3.10]. Les pauvres en Israël devaient aller chercher eux-mêmes
les produits du sol qui étaient tombés.
La raison est que
le travail fait partie du mandat créationnel et aider réellement une personne
consiste à l’amener à prendre ses responsabilités et à vivre les ordonnances
créationnelles.
Frères et sœurs.
Le Seigneur protège son peuple et il nous demande que nous nous protégions les
uns les autres, et même l’étranger. Nous devons nous traiter comme le Seigneur
nous traite.
Père céleste. La
plus grande protection sous laquelle tu nous as placés est la croix de ton
Fils. Nous qui étions étrangers et faibles, tu nous as accueillis dans ta
famille. Sois loué pour ta grâce. Amen !
Daniel Durand, pasteur