MÉDITATION DU 2 JANVIER 2022
MÉDITATION
DU 2 JANVIER 2022
Lecture : Psaume 16.
Ce psaume est messianique. C'est-à-dire
que derrière la plume de David, c’est l’expérience du Christ dont il est question.
Autrement dit, bien que David pose sur lui les évènements qui y sont présentés,
c’est du Christ qu’il s’agit.
La question derrière ce psaume est
de savoir où est mon refuge ? Ou plutôt, QUI est mon refuge au milieu de tout ce
que l’on vit ? David se réfugiait en Dieu [v. 1].
Mais que signifie se réfugier en Dieu
? C’est d’abord de reconnaître qui est Dieu [v. 2]. Déjà de pouvoir le désigner
comme l’Éternel rappelle que Dieu est le Dieu de l’alliance. Lorsque David, encore
trop jeune pour l’enrôlement militaire, a affronté Goliath, ce géant entraîné à
la guerre et muni d’un équipement de combat très impressionnant, voici ce qui a
nourri la foi de David et ce qu’il dit au Philistin.
Tu marches contre
moi avec l’épée, la lance et le javelot ; et moi je marche contre toi au nom de
l’ÉTERNEL des armées, du Dieu des troupes d’Israël, que tu as mises au défi. [1
Samuel 17.45]
Le nom Éternel est très chargé de sens et de promesses. Ce nom est
relié au Dieu qui fit alliance avec son peuple. Au-delà des lettres qui composent
le nom, il y a toutes les promesses de l’alliance qui lui sont rattachées. Et David
le savait très bien. Sa foi était dans le Dieu de l’alliance [Psaume 16.2].
David s’est approprié ce que Dieu donne
aux croyants.
Tu es MON Seigneur,
MON bien. [v. 2]
La joie de David n’était pas qu’à la verticale, c'est-à-dire lui seul
avec Dieu. La dimension horizontale, c'est-à-dire communautaire, fait aussi partie
de notre relation avec Dieu. David avait la joie de se savoir parmi une communauté
de croyants [v. 3]. Combien nous ne devons jamais nous contenter d’une relation
à la verticale seulement. La vie d’Église, en dépit de toutes ses difficultés, est
voulue par Dieu, et nous devons la considérer comme aussi importante dans nos vies.
L’Église est le Corps du Christ. Nous ne pouvons désirer la Tête sans le Corps.
Le Seigneur refuse l’affection de ceux qui rejettent et méprisent son Épouse.
Après s’être dissocié des païens [v. 4], David revient à la contemplation
de la personne de Dieu [v. 5-8]. Celui qui ne se concentre que sur la méchanceté
des hommes sombre dans des pensées paralysantes. Mais celui qui sait se tourner
vers Dieu rayonne de joie [Psaume 34.6].
La contemplation de qui est Dieu ne consiste pas seulement à considérer
sa personne mais aussi tout ce que Dieu fait pour ceux qui se réfugient en lui.
Il est notre héritage [v. 5-6], notre conseiller [v. 7], celui qui assure nos pas
[v. 8].
David porte les yeux plus loin, vers la mort [9-10]. Ces paroles sont
citées par l’apôtre Pierre qui les applique à Jésus [Actes 2.27-31]. Pierre précise
que David est toujours dans son tombeau et que ces paroles n’étaient pas pour lui
mais pour le Christ.
Jésus a connu la mort mais brièvement. Son corps n’a pas eu le temps
de se décomposer, conformément à la promesse [Psaume 16.10 ; Actes 2.31].
Est-ce à dire que Dieu a trompé David
? Certainement pas. David était un préfigurant, c'est-à-dire que sous plusieurs
aspects, sa vie annonçait la venue du messie. Mais David n’est pas perdant du tout.
Tout comme nous les chrétiens, David
va ressusciter et entrer dans les mêmes promesses éternelles décrites au verset
11 :
Tu me feras connaître
le sentier de la vie ; il y a abondance de joies devant ta face, des délices éternelles
à ta droite.
Jésus est entré dans cette félicité éternelle. Et à sa suite, tout
ceux qui sont en lui, c'est-à-dire les croyants de tous les temps.
Seigneur Dieu. Nous voulons te louer pour tes promesses. Non seulement
elles sont sûres mais elles sont les meilleures que nous puissions recevoir.
Je te prie pour mes frères et sœurs. Que tu nous donnes, comme David,
de considérer qui tu es et ce que tu déverses sur tes enfants. Donne-nous de puiser
notre encouragement en toi.
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville