MÉDITATION DU 16 DÉCEMBRE 2021

MÉDITATION DU 16 DÉCEMBRE 2021 

 

Lecture : Deutéronome 22.1-4 

 

Le droit à la propriété privée est établi avec le 8e commandement qui dit de ne pas voler. Ça signifie que l’on ne peut pas garder pour soi ce qui est à l’autre. Il y a une maxime en français qui dit « qui trouve, garde », c’est-à-dire que celui qui trouve une chose a le privilège de la garder. 

 

Notre Seigneur enseigne le contraire. Celui qui trouve quelque chose qui ne lui appartient pas doit tout faire pour le restituer à son propriétaire. Une personne qui perd quelque chose ne l’a pas fait expressément. La chose ne cesse pas de lui appartenir sous prétexte qu’il l’a perdue. 

 

Cette loi régissait les relations entre frères d’alliance, c’est-à-dire entre Juifs sous l’ancienne alliance. Ce qui sous-tend toute la loi est l’amour au sein du peuple de Dieu [Galates 5.14]. L’idée d’aimer même ses ennemis était déjà présente dans la disposition mosaïque puisque, même si la chose égarée appartenait à un ennemi, il fallait la lui rapporter [Exode 23.4-5]. 

 

Si quelqu’un possède quelque chose, s’il en est propriétaire, c’est parce que Dieu le lui a permis. C’est toujours Dieu qui donne. Et retenir le bien d’un autre consiste à prendre ce que Dieu lui a donné. De plus, la personne qui possède a travaillé pour l’obtenir. Retenir ce qui lui appartient consiste à garder pour soi le fruit du travail d’un autre. 

 

L’envie et la convoitise risquent de nous faire hésiter. Mais notre amour pour Dieu et notre prochain devrait nous motiver à remettre à la personne ce qui lui appartient. 

 

Le commandement prévoit aussi l’entraide communautaire [Deutéronome 22.4]. En rejetant l’héritage judéo-chrétien, notre société est tombée dans l’individualisme extrême. Il arrive qu’un journaliste simule une situation dramatique pour voir la réaction des passants. Par exemple, avec l’aide d’un complice, il va simuler une attaque où le journaliste se retrouvera tabassé sur le sol. Très souvent, les passants poursuivent leur route comme si tout était normal. Ce n’est pas sans rappeler la parabole du bon Samaritain [Luc 10.30-32]. 

 

La loi de Dieu demande que nous soyons empressés d’aider celui qui est dans le besoin. Le problème de l’autre me concerne. 

 

Quand je réfléchis à cette loi, mes yeux se tournent immédiatement vers Jésus-Christ. Il a vu notre problème. Et ce problème n’était pas que nous avions perdu un bœuf ou un âne. Nous avions perdu notre propre vie. Nous étions perdus. Et le Seigneur est venu pour nous racheter. Il est venu chercher et sauver ce qui était perdu. 

C’est par son sacrifice qu’il nous a rachetés. Il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu [Philippiens 2.6]. Il s’est incarné pour nous sauver. Quel amour ! 

 

Père céleste. Donne-nous de nous aimer les uns les autres comme Jésus-Christ nous a aimés. Il s’est livré pour nous libérer. Amen !  

Daniel Durand
pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville


Publications similaires