MÉDITATION DU 13 DÉCEMBRE 2021

MÉDITATION DU 13 DÉCEMBRE 2021 

 

Lecture : Deutéronome 21.10-14 

 

Ce texte nous enseigne que même sous l’ancienne alliance, une femme étrangère demeurait un être humain qu’il fallait respecter. On entend parfois que la Bible ne respecte pas les femmes. Or, c’est tout le contraire. Les différences de rôles ne jouent jamais contre la femme. Ces différences permettent plutôt à la femme de vraiment s’épanouir en faisant ce que le Seigneur lui demande. 

 

Le fait que la femme soit une étrangère est aussi révélateur. Le Deutéronome demande parfois l’extermination de certaines nations étrangères [Deutéronome 20.16] ou encore la peine de mort à un Juif qui commettait un crime grave [Deutéronome 17.6-7]. Ces consignes constituaient des jugements de Dieu où le peuple de Dieu agit comme représentant de Dieu pour punir le mal. 

 

Ceci ne signifie pas que l’étranger n’a aucune valeur. Il demeure un être à l’image de Dieu [Genèse 9.6]. L’Israélite qui voulait épouser une femme étrangère devait s’assurer de certaines choses. 

 

1.  La femme devait renoncer à ses pratiques païennes. En se rasant la tête et en se coupant les ongles, elle signifiait son changement d’allégeance religieuse. La femme devait commencer sa nouvelle relation en retirant les symboles extérieurs de son ancien paganisme. 
 

2. L’homme devait lui fournir les biens de nécessité : une maison [Deutéronome 21.12], des vêtements convenables [Deutéronome 21.13]. La femme ne devait pas demeurer dans des vêtements d’esclave. 

 

3.  Le mari devait accorder le temps nécessaire à sa femme pour qu’elle puisse faire son deuil [Deutéronome 21.13].  

Ces consignes visaient à permettre à la femme de rompre avec son passé afin de changer d’identité.  

Et si jamais la femme ne plaisait plus à l’homme, la loi prévoyait une protection pour elle. Le mari ne pouvait pas la vendre, ce qui aurait ouvert la porte à un renvoi vers une nation païenne, alors qu’elle avait renoncé à son passé de païenne, ni en faire une esclave [Deutéronome 21.14]. Cette dernière consigne implique possiblement la responsabilité du mari de pourvoir aux besoins de la femme sans quoi, la pauvreté extrême dans laquelle elle serait plongée la pousserait à l’esclavage. Le mari ne pouvait ajouter une autre peine à tout ce que cette femme avait déjà enduré.   

Notre société est caractérisée par des mariages jetables où il n’y a plus vraiment d’engagement. Ce sont la plupart du temps des mariages dont le seul engagement est « tant que ça nous convient ». La loi de Dieu a, au contraire, une très haute estime du mariage, ce qui implique que le mari doit très bien traiter sa femme.  

Nous ne devrions pas conclure que le texte donne la permission à l’homme de divorcer de sa femme. C’est plutôt que l’épouse doit être protégée si le mari décide de la divorcer en dépit que le mariage devrait être jusqu’à la mort.  

Nous voyons dans la loi de Dieu une sagesse profonde, une moralité sans faille, et une sensibilité de Dieu pour les moments difficiles comme le deuil. Notre Père céleste est riche en bonté même lorsqu’il nous afflige [Lamentations 3.32].  

Père éternel, nous te louons pour ta sagesse, ta compassion et pour ta justice. Amen !  

Daniel Durand
pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville


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