MÉDITATION DU 12 DÉCEMBRE 2021

MÉDITATION DU 12 DÉCEMBRE 2021 

 

Lecture : Deutéronome 21.1-9 

 

Le meurtre est dramatique pour une communauté. Et parfois, le coupable n’a pu être identifié. À l’époque, les moyens d’enquête étaient très primitifs. Le Deutéronome prescrit une procédure pour les meurtres non résolus. 

 

C’est la ville la plus proche qui devait prendre la responsabilité du rituel de purification. Ce rituel visait à maintenir la sainteté de la terre promise [Deutéronome 21.1].Il s’agissait d’une terre sainte, d’un sol sacré, et la purification de la terre devait donc suivre. 

 

Ce n’est pas que la composition chimique de la terre était différente, ce n’était rien de mystique. La terre était sainte uniquement parce que Dieu avait décidé que ce territoire était celui où son nom serait honoré. Cette réalité n’était que pour le temps de l’ancienne alliance où les préfigurations n’avaient de fonction que d’annoncer les réalités messianiques dont le royaume des cieux.  

 

Le rituel devait être fait selon des consignes très claires. La génisse ne devait pas avoir été utilisée pour le travail. Elle était alors considérée comme sainte. Comme le septième jour considéré comme saint est celui où l’on ne travaille pas [Genèse 2.3 ; Exode 20.10-11]. 

 

Le rituel n’était pas un sacrifice d’expiation puisque ce sont les anciens et non les prêtres qui l’effectuaient [Deutéronome 21.3-4]. Les prêtres ne jouaient qu’un rôle secondaire dans ce rituel. « Le mot utilisé pour l’abattage de la génisse (Heb. ʿârat) n’est pas le mot normal utilisé pour l’abattage d’un animal sacrificiel (Heb. shâchat). » [Raymond Brown, Bible Speaks Today].

 

Le lavage des mains signifiait la purification et était également une déclaration d’innocence de la communauté. Par ce rite, les anciens, représentants du peuple, témoignent publiquement de leur affliction face au meurtre, de leur demande de pardon, de la purification du péché commis sur le territoire. La rupture du cou de la génisse montrait que le crime méritait une punition. En fait, les anciens reconnaissent que le meurtre n’a pas sa place au sein de la nation sainte et le rituel constitue une demande au Seigneur que ce péché ne retombe pas sur l’ensemble du peuple.  

 

Sous la nouvelle alliance, nous n’avons plus ce genre de rituel. Par contre, ce texte nous enseigne que la communauté doit prendre position contre le péché et que nous devons constamment demander au Seigneur de nous purifier, individuellement et communautairement. 

 

Nous sommes des plus bénis d’avoir Jésus-Christ, un Sauveur parfait et permanent, lui qui a expié toutes nos fautes et qui, par son Esprit, applique la purification dans nos vies. 

 

Père céleste, nous te remercions que ta grâce ne soit pas seulement une grâce qui pardonne mais aussi une grâce qui nous transforme progressivement à l’image de ton Fils bien-aimé. Amen ! 

Daniel Durand
pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville


Publications similaires