MÉDITATION DU 6 NOVEMBRE 2021
MÉDITATION DU 6 NOVEMBRE 2021
Lecture : Deutéronome 9.22-29
Ces versets nous font entrer dans le plaidoyer de Moïse en faveur du peuple désobéissant. Mais avant, le texte nous rappelle que l’événement du veau d’or ne fut pas unique. La rébellion du peuple d’Israël était chronique [Deutéronome 9.22-23]. La désobéissance révèle un manque de foi [Deutéronome 9.23]. Celui qui croit réellement va obéir. C’est par la foi qu’Abraham obéit… [Hébreux 11.8].
Le peuple s’est rebellé contre Dieu alors qu’il avait vu la colère de Dieu s’abattre suite à des péchés graves [Deutéronome 9.22-23]. Le cœur de pécheur est intraitable, incurable [Jérémie 17.9]. Même si l’on montrait des vidéos de l’enfer aux pécheurs, ils demeureraient dans leur péché. Seule la régénération conduit la personne à un changement de pensée.
Moïse s’est prosterné devant l’Éternel pour intercéder pour le peuple. L’humilité de Moïse contraste avec l’orgueil du peuple. Encore une fois, Moïse démontre ses qualités de conducteur du peuple. Tout au long du récit, le nom utilisé pour désigner Dieu est l’Éternel. C’est le nom du Dieu de l’alliance [Exode 3.14], du Dieu qui a fait des promesses à Abraham et qui s’est engagé à les remplir. Le nom évoque la fidélité de Dieu envers son peuple.
Moïse fait justement valoir l’alliance faite avec Abraham, Isaac et Jacob [Deutéronome 9.27, cf. Romains 11.28]. Paul va développer plus tard que la loi ne peut abolir une promesse faite 4 siècles auparavant [Galates 3.17]. Et c’est pour avoir désobéi à la loi que l’Éternel est irrité contre son peuple. Moïse rappelle qu’il y a eu une promesse faite auparavant.
Il ne faut pas conclure que Moïse fait entendre raison au Seigneur, ce qui est impensable. Nous devons plutôt voir que c’est dans la nature de l’intercession de miser sur les promesses de Dieu dans nos requêtes.
Moïse fait aussi valoir l’importance de la réputation de Dieu [Deutéronome 9.28] face aux autres nations. Celles-ci pourraient penser que c’est par manque de puissance que Dieu n’a pas rempli ses promesses.
Et finalement, Moïse plaide l’investissement passé. Le Seigneur avait délivré son peuple [Deutéronome 9.29]. Que vaudrait une délivrance si le peuple meure au désert ?
Frères et sœurs, Moïse nous enseigne à prier, à intercéder. Notre prière doit avoir comme assise la Parole de Dieu. C’est là que nous trouvons toutes les promesses que nous pouvons évoquer. Prions pour l’Église, que le Seigneur continue de nous sanctifier.
Père éternel. Merci pour ta patience envers nous. Ce n’est pas parce que nous serions bons que tu nous maintiens dans l’alliance mais parce que tu es fidèle [1 Thessaloniciens 5.23-25]. Amen !
Daniel Durand
pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville