MÉDITATION DU 17 SEPTEMBRE 2021
MÉDITATION DU 17 SEPTEMBRE 2021
Lecture : Psaume 5
* Veuillez noter que dans ce psaume, d’une version à l’autre la numérotation des versets peut différer.
Le roi David devant son Roi céleste [v. 3]. David reconnaissait que sa couronne était bien ordinaire à côté de celle de Dieu. Toute personne qui occupe une fonction d’autorité doit reconnaître ceci. Nous sommes très petits. Même nos titres les plus prestigieux sont insignifiants à côté de Dieu. Un président, un premier ministre, un roi
doit reconnaître que c’est Dieu qui dirige toute chose. Il utilise des hommes mais ceux-ci ne sont pas Dieu. Ils ont simplement reçu un mandat qu’ils doivent exercer selon la Parole de Dieu.
De la même façon, un pasteur doit reconnaître qu’il est un simple sous-berger. C’est Jésus-Christ qui est le Grand Berger, le gardien de nos âmes [1 Pierre 2.25]. Les pasteurs sont utilisés par Dieu mais ils ne sont que des instruments. Ils ne sont pas la main mais l’outil.
David ne reconnaît pas seulement que l’Éternel et roi et Dieu. Il est en relation avec l’Éternel. Il le désigne bien respectueusement comme SON roi et SON Dieu. Un possessif relationnel comme un père parle de ses enfants, un mari de son épouse.
Dieu est pur [v. 5] et ceux qui s’adonnent au péché sont des insensés [v. 6]. Remarquez qu’il n’est pas dit que Dieu aime le pécheur mais qu’il hait le péché. Les versets 6 et 7 disent bien que Dieu a de la haine pour ceux qui commettent l’injustice, qu’il a en horreur les hommes de sang et de ruse. Ce sont les personnes qui sont l’objet de la colère de Dieu et non leurs actions [v. 7].
Devant ce contraste entre Dieu et les pécheurs, David s’incline [v. 8]. Il se présente devant Dieu. Il se prosterne devant son saint temple. Sous l’ancienne alliance, le culte se déroulait au temple à Jérusalem. Mais pour nous, chrétiens, sous la nouvelle alliance, nous adorons le Seigneur en esprit et en vérité [Jean 4.21-23]. Notre culte n’exige pas notre présence dans un lieu particulier.
Ceci dit, David se présente dans le saint temple [d’autres versions traduisent par maison]. Quoi qu’il en soit, ça indique l’accueil de Dieu. C’est lui qui nous invite en sa présence. Notre Dieu accueille tous ceux qui le reconnaissent vraiment comme l’Éternel et qui prennent au sérieux sa Parole. Les méchants ne sont pas reçus [v. 5- 6].
Le privilège de s’approcher de Dieu n’est possible que par sa grande bienveillance. Ce n’est ni par nos mérites ni par notre dignité. C’est par la grâce de Dieu, par sa bienveillance. C’est en présence de Dieu que David expose l’épreuve des ennemis [v. 9-11]. Combien nous devrions toujours faire de même. Que ce soit ceux qui s’opposent à nous dans notre famille, au travail ou ailleurs, apprenons à
toujours exposer notre cause devant notre Dieu.
Chez les ennemis de Dieu, et donc du peuple de Dieu, tout est fraude et mensonge [v. 10]. Ce qui nous heurte parfois, ce sont les prières d’imprécation [v. 11]. Je pense qu’aucun chrétien ne souhaite la mort du méchant, tout comme il en est de Dieu [Ézéchiel 18.32]. Nous devons prier pour le salut des perdus. Mais en même temps, il est normal de louer Dieu pour toutes ses œuvres, y compris ses jugements [Psaume 145.10 ; 97.8].
Par conséquent, nous ne nous réjouissons pas du sort des perdus, mais nous pouvons en même temps désirer, comme David, que ceux qui s’endurcissent dans leur péché soient jugés par Dieu [cf. Psaume 136.10, 15].
Toutes les difficultés des enfants de Dieu ont une fin. Le croyant a une espérance [v. 12-13]. De plus, alors que David se voyait seul dans sa prière, il utilise maintenant le pronom pluriel nous. Il n’est pas seul dans cette situation et son espérance est celle partagée par tous ceux qui appartiennent à Dieu. Les difficultés actuelles ne sont pas une fin mais une étape sur la route vers la patrie céleste. Gardons la foi, nourrissons notre espérance.
Seigneur, dans les difficultés, mes doutes, mes appréhensions se mêlent à ma foi. Viens apaiser mon cœur, donne-moi ta perspective dans la situation et ouvre mes yeux sur les merveilles de ta loi. Je te prie pour mes frères et sœurs, que tu aimes tendrement. Garde-les en ton nom, protège-les. Merci de veiller sur chacun d’eux.
Daniel Durand
pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville