MÉDITATION DU 30 AOÛT 2021
MÉDITATION DU 30 AOÛT 2021
Lecture : Deutéronome 1.9-12
Dans la méditation précédente, nous avons vu l’humilité de Moïse et le fait que cette humilité est requise pour obéir, se soumettre à Dieu. L’humilité va aussi déterminer l’exercice du ministère ainsi que les rapports avec les autres.
Moïse a reconnu son insuffisance à remplir le ministère que Dieu lui a confié. Il a besoin d’aide [Deutéronome 1.9, 12]. Paul aussi avait reconnu son inadéquation [2 Corinthiens 2.16]. Ça prend un cœur humble pour reconnaître ses limites.
Moïse était réaliste. Son but n’était pas le prestige personnel mais la bonne conduite du peuple de Dieu selon Dieu.
Deux considérations sont nécessaires pour arriver à la conclusion que l’on a besoin d’aide.
ÉVALUER LA TÂCHE. La première est de prendre acte de tout ce qui définit le ministère qui nous est confié. Moïse devait recevoir la révélation de Dieu, puis préparer ses enseignements et les donner [Deutéronome 1.5], s’assurer que toutes les consignes cultuelles et tous les éléments de la loi soient respectées parmi le peuple. Or, il y avait environ 600 000 hommes pouvant prendre les armes [Exode 12.37], ce qui permet d’évaluer la population globale à environ 2 millions. Les litiges à régler étaient certes nombreux.
ÉVALUER SES CAPACITÉS. En plus de bien évaluer la tâche, le bon dirigeant va aussi regarder ses limites. Il ne peut pas tout faire seul. Il regarde la tâche, il regarde ses limites. Encore ici, l’humilité est requise.
Le serviteur du Seigneur sait qu’il a été appelé par Dieu. Il ne craindra pas d’impliquer ceux qui ont des dons que lui n’a pas. Il ne craindra pas de perdre son ministère puisque c’est Dieu qui l’a placé là.
Nous voyons dans ces versets des principes intéressants. Je me permets cependant une mise en garde contre une application forcée. Dans certains milieux évangéliques, on utilise ces versets ainsi que le conseil de Jéthro [Exode 18.14-27] pour inclure dans la direction de l’Église d’autres personnes que les anciens.
Voici deux raisons pour lesquelles je pense que nous ne devrions pas faire une telle chose.
1.- Moïse devait s’occuper d’un peuple d’environ 2 millions de personnes. Il avait des responsabilités politiques, juridiques et spirituelles. Une Église n’a pas du tout ce même contexte. La tâche est très loin d’être comparable.
2.- Les apôtres, qui connaissaient très bien les textes de l’Ancien Testament, n’ont jamais eu recours aux pratiques adoptées par Moïse pour structurer l’Église locale. Ils ont maintenu que la direction, l’autorité de l’Église locale devait être assumée uniquement par le collège d’anciens au sein de l’Église locale.
Cependant, certaines leçons demeurent pour nous.
Comme Moïse, nous devons être humbles et attachés aux Écritures. Nous devons reconnaître nos faiblesses, nos limites, ainsi que notre besoin des autres.
Père céleste, donne-nous de reconnaître nos limites sans jamais diminuer la tâche à accomplir. Merci parce que tu places des gens pour nous aider. Amen !
Daniel Durand
pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville