MÉDITATION DU 12 JUILLET 2021

MÉDITATION DU 12 JUILLET 2021

Lecture : Marc 12.41-44

Après avoir dénoncé les dirigeants juifs qui s’étaient détournés de Dieu dans l’exercice de leurs fonctions dont le but aurait dû être d’édifier le peuple, une pauvre veuve se présente en contraste à ceux-ci. Elle sacrifie tout pour le Seigneur. Elle donne de son nécessaire.

Alors que les dirigeants juifs agissaient pour être vus de tous (Marc 12.38-40), cette pauvre veuve a été vue par Jésus. Alors que les dirigeants juifs ne cherchaient qu’à s’enrichir avec le temple (Marc 11.15), cette pauvre veuve y dépose tout ce qu’elle possède.

Ce récit se déroule quelques jours avant la fête de Pâque et le tourisme religieux était florissant lors de ces célébrations. L’ambiance était à la fête, une fête sociale et culturelle plus que religieuse pour un bon nombre. Et plusieurs mettaient leurs offrandes dans le but d’être vus de tous afin de recevoir la gloire des hommes (Matthieu 6.2). Mais voilà que cette femme dépose discrètement 2 petites pièces de monnaie valant moins d’un sou (William Hendriksen).

Nous pouvons apprécier le geste de cette pauvre veuve d’autant plus qu’elle faisait partie d’une catégorie de personnes dépouillées par la rapacité des dirigeants juifs (Marc 12.40). Elle n’a pas fait preuve de vengeance face aux abus des dirigeants. Elle a persévéré dans ce que le Seigneur lui demandait.

À l’époque, les veuves étaient sans ressources. Elles pouvaient glaner dans les champs autour mais encore fallait-il qu’elles en aient les capacités physiques, ce qui n’était pas le cas de toutes. Rappelons-nous que c’est Ruth qui glanait pour nourrir Noémi (Ruth 2.2-18).

Frères et sœurs. Nous ne devrions jamais nous enorgueillir si le Seigneur nous donne les moyens de contribuer davantage que d’autres à son œuvre. C’est lui qui nous donne pour que nous puissions lui redonner en retour.

La veuve du temple est décrite comme pauvre, et très pauvre puisque l’équivalent de moins de 2 sous lui était nécessaire. C’est une pauvre parmi les pauvres. Ce récit nous enseigne que même les plus démunis peuvent contribuer à l’œuvre du Seigneur. L’offrande de cette veuve ne reflétait pas ses capacités financières mais sa foi au Dieu qui pourvoit et son désir de voir le Seigneur être honoré, ce qui était la vocation du temple.

À vues humaines, son offrande ne valait rien tant elle était insignifiante. Mais ce qui ne faisait aucune différence dans les livres du temple est immortalisé dans le Livre de la Vie.

Père céleste, nous te louons pour ta justice qui n’a rien à voir avec la justice des hommes. Nous te louons parce que tu ne regardes pas aux apparences mais au cœur (1 Samuel 16.7). Amen !

Daniel Durand
pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville

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