MÉDITATION DU 26 MAI 2021

MÉDITATION DU 26 MAI 2021

Lecture : Marc 7.24-30

Jésus se rend dans une région en dehors de la Palestine probablement pour être tranquille. Mais même là, sa réputation était faite (Marc 3.7-8). Marc prend tous les mots pour démontrer que la femme qui l’interpelle n’était pas juive. Elle s’exprime en grec et elle est syro-phénicienne, c’est-à-dire « citoyenne de la Phénicie, région rattachée à la Syrie par l’administration romaine » (Daniel Arnold).

Ces précisions servent le texte. Cette femme demande à Jésus de libérer sa fille du démon qui s’en est emparée. Et la réponse de Jésus surprend et choque le lecteur moderne : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens ». Il arrivait que les Juifs traitent les païens de chiens.

Quelques indices du texte vont nous éclairer.

Jésus ne tue pas l’espoir de cette femme. Il lui dit : « Laisse D’ABORD les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens ».

Jésus se devait d’abord aux Juifs de par sa mission. Les non Juifs seront visités à partir de la Pentecôte.

Le mot grec traduit par chiens est un diminutif. Or, « l’utilisation du diminutif suggère au moins les animaux domestiques, et non les chiens des rues, dangereux et charognards » (Bible Speaks Today).

Cette femme réagit très bien. Elle semble même accepter la référence aux chiens. Si elle va vers Jésus, c’est qu’elle a confiance en lui. En utilisant l’analogie du chien, Jésus expose à cette femme de la façon la plus directe qu’elle est étrangère à l’alliance (Éphésiens 2.12).

Sa fille est possédée d’un démon. Son cas était désespéré, sans aucun espoir à vues humaines. La mère ose et Jésus l’exauce.

La délivrance opérée par Jésus annonce la grâce de Dieu qui s’étend aux non Juifs. Mais alors, que signifie la parole de Jésus que Matthieu rapporte : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël » (Matthieu 15.24) ?

Certains l’expliquent du fait que la mission de Jésus était concentrée au sein de la nation juive (cf. Matthieu 10.6). D’autres du fait que la mission de Jésus devait servir d’abord le Juif, mais éventuellement le Grec (Romains 1.16).

Une autre possibilité est de considérer que Jésus ne soit réellement venu que pour les Juifs, mais les Juifs spirituels et pas nécessairement ethniques, et que ceux qui croient en lui sont considérés comme Juifs (Romains 2.29). Autrement dit, bien que la priorité aux Juifs soit une considération ethnique, Jésus est venu pour les vrais Juifs, ceux qui le sont spirituellement, qu’ils aient du sang d’Abraham ou non. Matthieu 15.24 peut très bien être traduit par « les brebis perdues qui sont la maison d’Israël » (Expositor’s Bible Commentary), ce qui rejoint la pensée de Paul.

La foi de cette femme est un modèle. Sa foi était en Jésus seul. Elle ne comptait que sur la miséricorde du Seigneur. Cette femme a persévéré sans se laisser abattre par ce qu’elle venait d’entendre.

Frères et sœurs, la mère était dans une situation désespérée tant qu’elle n’a pas rencontré Jésus-Christ. Elle a fait preuve d’une grande foi persévérante aux pieds de Jésus. Il n’y a aucune situation désespérée pour le Seigneur. Il est le Tout-Puissant dans nos vies, il fait toute chose bonne en son temps.

Père céleste, nous te louons pour ta compassion dans nos vies. Donne-nous de venir devant toi et de te faire confiance dans toutes nos situations. Amen !

Daniel Durand
pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville

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