MÉDITATION DU 24 AVRIL 2021

MÉDITATION DU 24 AVRIL 2021

Lecture : Marc 5.21-24

Nous assistons à une scène touchante où un chef de synagogue vient supplier Jésus de guérir sa fille. Le même verbe peut signifier guérir et/ou sauver (Marc 5.23). Jaïrus, ce chef, se démarque de la plupart de ses pairs. Alors que la grande majorité des dirigeants juifs défiaient ouvertement Jésus, Jaïrus le supplie. Au lieu de brandir le poing, il fléchit les genoux.

Ce chef était désespéré. Sa fille était mourante. À vue humaine, le temps presse. Ce récit a une similitude importante avec celui de la résurrection de Lazare (Jean 11.1-45). Dans les deux cas, Jésus ne s’empresse pas d’aller vers le malade.

Dans le cas de Lazare, Jésus s’attarda encore deux jours avant d’entreprendre le voyage vers Béthanie, lieu de résidence de Lazare (Jean 11.6). Et pour Jaïrus, Jésus prend le temps de s’intéresser à une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans (Marc 5.34). Quand on y pense, si cette femme a pu attendre douze ans, elle aurait pu attendre encore un peu. Au contraire, Jésus s’arrête pour lui parler.

Le contraste est frappant. Jésus agit immédiatement envers une femme qui aurait pu attendre encore un peu, alors qu’il laisse la situation critique de la fille de Jaïrus s’aggraver.

Quelques applications s’offrent à nous.

Nous devrions toujours accepter le temps de Dieu sans comparer notre situation à celle des autres. Le Seigneur agit envers chacun de nous de façon personnelle et ce qu’il décide pour nous est toujours la meilleure chose au bon moment.

Le Seigneur laisse parfois des épreuves s’aggraver. Mais son but est pédagogique. Notre Père céleste désire que nous apprenions à lui faire confiance et que nous découvrions que les situations les plus désespérées sont l’occasion pour lui de manifester sa gloire avec plus d’éclat.

En toute circonstance, le Seigneur nous dit « crois seulement ». Il le dit à Jaïrus (Marc 5.36) ainsi qu’à la sœur de Lazare (Jean 11.40).

La foi, pour s’exercer et grandir, a besoin de circonstances désespérantes, à commencer par notre état de pécheur, mais aussi des épreuves qui nous paraissent sans issue. Nous verrons la puissance de Dieu dans nos vies surtout dans des situations où notre faiblesse ressort davantage.

Père céleste, tu vois notre incapacité, et tu nous secours. Nous te louons pour ta sagesse dans tout ce qui nous arrive. Amen !

Daniel Durand
pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville

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