​ MÉDITATION DU 18 MAI 2025

18 MAI 2025

Lecture : Apocalypse 12.1-5

Ce chapitre nous montre avec force que les visions que Jean présente dans le livre de l’Apocalypse ne sont pas chronologiques. Il les présente dans l’ordre qu’il les reçut mais pas dans l’ordre dans lequel des événements pourraient se produire.

Comme si je montrais des photos de mon chalet à quelqu’un. Je lui présenterais dans un ordre thématique plutôt que chronologique. Par exemple, je lui présenterais toutes les photos des rénovations faites au fil des années. Puis, je lui présenterais toutes les photos où nous aurions reçu nos enfants pour Noël au fil des années. L’ordre dans lequel les photos seraient présentées n’indiquerait donc pas une chronologie. Ainsi sont les visions que Jean reçut.

Apocalypse 12.1-5 traite de l’incarnation de Jésus-Christ alors que les chapitres 2 et 3 présentent les sept lettres aux sept Églises. Or, il est évident que ces Églises ont été fondées après l’incarnation du Fils, ce qui démontre que le livre n’est pas dans un ordre chronologique.

Commençons par identifier les personnages.

L’ENFANT. Le verset 5 pointe sans équivoque vers Jésus-Christ. C’est lui qui doit faire paître toutes les nations avec un sceptre de fer [cf. Psaume 2.9]. La fin du verset 5 appuie clairement l’identité du Christ : « Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône ». Après son ministère terrestre, Jésus est effectivement monté vers son Père [Luc 24.51 ; Jean 20.17] et vers son trône [Hébreux 1.3].

LE DRAGON. Le dragon est aussi facile à identifier puisque Apocalypse 12.9 le présente comme le serpent ancien, appelé le diable et Satan.

LA FEMME. Nous terminons par la femme parce que son identité ne fait pas l’unanimité. La raison est qu’il y a ici une allusion à deux textes de l’Ancien Testament.

Il y a le rêve de Joseph [Genèse 37.9]. Apocalypse 12.1 reprend des éléments du rêve de Joseph. Dans ce rêve, le soleil, la lune et les onze étoiles se prosternent devant Joseph. Le soleil, la lune et les onze étoiles représentent le peuple de Dieu.

C’est ce qui conduit les uns à interpréter la femme d’Apocalypse 12 comme étant la nation juive. Et c’est vrai que l’enfant vient des Juifs puisque Jésus était fils de David.

L’autre texte est Genèse 3.15. Dans ce texte, tout comme en Apocalypse 12, nous retrouvons les mêmes personnages : la femme, le serpent et la descendance.

Nous croyons que le rêve de Joseph s’est réalisé dans un premier temps lorsque ses frères sont venus se prosterner devant lui en Égypte [Genèse 42.6]. Mais cet accomplissement était préfiguratif et trouve son accomplissement final dans le fait que le vrai peuple de Dieu, c'est-à-dire tous les croyants en Jésus-Christ, se prosterne devant le Christ.

Une des raisons qui nous amène à opter pour cette interprétation est que, dans l’Apocalypse, la nation juive n’est pas présentée comme une entité positive, c'est-à-dire « du côté de Dieu » [cf. Apocalypse 2.9 ; 3.9]. De plus, la Jérusalem terrestre est associée à Sodome et l’Égypte [Apocalypse 11.8]. Et, dernier argument, dans Apocalypse 12, la femme doit s’enfuir au désert et Dieu la protège [Apocalypse 12.6]. Or, nous savons qu’après le départ de Jésus-Christ, le Seigneur n’a pas du tout protégé la nation juive. Au contraire, le Seigneur avait annoncé sa destruction [Matthieu 24 ; 1 Thessaloniciens 2.16], ce qui fut réalisé en l’an 70.

La femme représenterait donc l’ensemble de tous les vrais croyants sous l’ancienne comme sous la nouvelle alliance. La nation juive, qui nous ramène au rêve de Joseph, était la préfiguration du vrai peuple de Dieu.

Apocalypse 12 est l’accomplissement de Genèse 3.15 que Martin Luther, le réformateur du 16e siècle, appelait le proto-évangile, c'est-à-dire la première annonce de l’évangile.

Il avait bien raison puisque la descendance qui a écrasé la tête du serpent est Jésus-Christ [Hébreux 2.14-15]. Jésus est venu accomplir l’histoire pour rendre la création conforme à la sainteté de Dieu.

Père céleste, merci pour l’envoi de ton Fils au sein de l’humanité. Nous lui rendons tous nos hommages. Amen !

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville

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