MÉDITATION DU 9 MAI 2025
Lecture :
Apocalypse 10.8-11
L’Éternel demande au Christ de prendre le petit livre ouvert qu’il
tient [cf. Apocalypse 10.2] pour que l’apôtre Jean puisse le prendre et le
manger.
Ce livre représente la révélation divine, en particulier le
message prophétique de l’Apocalypse lui-même, qui inclut les jugements de Dieu
et les promesses de salut.
Le texte reprend ce qui avait été dit à Ézéchiel [Ézéchiel 2.8 –
3.3 ; cf. Jérémie 15:16-17] à qui le Seigneur demanda de manger le rouleau
contenant les paroles des malheurs qui allaient frapper Israël. À l’époque, les
livres étaient des rouleaux.
Les allusions aux prophètes Ézéchiel et Jérémie nous indiquent
que Jean, et c’est vrai pour tous les apôtres, était prophète dans la
continuité des prophètes vétérotestamentaires. Cette continuité entre toutes
les Écritures se voit dans tout le Nouveau Testament alors que tous les auteurs
ont cité directement ou rapporté sous forme d’allusions des textes de l’Ancien
Testament. Divorcer le Nouveau de l’Ancien Testament est une erreur.
Ce livre que Jean dut manger comporte un paradoxe. Il est amer
dans les entrailles, mais doux comme du miel dans la bouche.
G. K. Beale croit que, dans Apocalypse 10, cette douceur comme du
miel dans la bouche de Jean, symbolise la joie et la douceur de la Parole de
Dieu pour les chrétiens. Cependant, l’amertume dans le ventre indique la
difficulté et la souffrance associées à la proclamation de ce message, qui
inclut des jugements contre les impies et des persécutions pour les fidèles.
L’acte de manger le livre symbolise l’appropriation de la
révélation divine par Jean.
Cette dualité douceur/amertume est aussi la réalité de tous les
chrétiens.
N'est-ce pas, frères et sœurs, la situation que nous vivons avec
la Parole de Dieu ? Nous avons des resserrements, voire des craintes, lorsque
nous lisons les persécutions et les épreuves qui attendent les enfants de Dieu.
En même temps, cette même Parole est douce à notre bouche. Elle
nous encourage, elle nous réconforte, elle nous rassure et elle nourrit notre
foi et notre espérance.
Seigneur Dieu, nous sommes fragiles et facilement troublés. Nous
avons besoin d’être avertis de ce qui pourrait nous arriver [cf. 1 Pierre
4.12]. Nous te prions de bénir ta Parole en nos cœurs et nos pensées afin que
nous soyons affermis. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur