MÉDITATION DU 11 FÉVRIER 2025

Lecture :
Apocalypse 1.19

Jésus donne à Jean la consigne d’écrire.
Cette consigne n’est pas nouvelle chez les prophètes [Exode 17.14 ; 34.27 ;
Ésaïe 8.1 ; 30.8 ; Jérémie 30.2 ; Habaquq 2.2]. La mise par écrit permet de
lire et relire couramment [Habaquq 2.2] et donne à la révélation de pouvoir être
transmise aux autres générations [Ésaïe 30.8].

Jésus demande à Jean d’écrire ce qui
est et ce qui doit arriver par la suite. Ceci nous informe que le contenu de l’Apocalypse
ne décrit pas exclusivement les événements qui vont se dérouler juste avant le
retour de Jésus-Christ à la fin des temps. L’interprétation futuriste ne tient
pas compte de cette information.

Ceux qui imposent une interprétation
littérale sont forcés d’adopter l’interprétation futuriste pour la raison
suivante. Comme ce qui est dit ne s’est pas accompli littéralement, on est
forcé de conclure que l’accomplissement littéral est pour le futur.

Il y a un courant de pensée chez
certains évangéliques qui veut que l’interprétation littérale soit la seule qui
soit respectueuse du texte. Mais si l’intention de l’auteur n’est pas d’utiliser
un sens littéral, le littéralisme devient un non-respect du texte.

Nous avons déjà vu que le tout premier
verset du livre nous met sur la piste. Dans le segment « qu’il a fait
connaître par l’envoi de son ange à son serviteur Jean », le verbe
connaître signifie « faire connaître par le moyen de signes, de symboles,
d’images ».

En fait, l’Apocalypse décrit
possiblement ce qui s’est produit entre la Pentecôte et la destruction du
temple en 70 [interprétation prétériste], ou encore durant toute la période de
l’Église [interprétation historique]. Mais, selon nous, l’approche reléguant l’ensemble
de l’Apocalypse à la toute fin de l’histoire n’est pas crédible.

En conclusion, nous devons aborder l’Apocalypse
comme un livre de symboles et d’images pertinent pour nous, aujourd'hui. Le
littéralisme doit être écarté puisqu’elle ne décrit pas le futur eschatologique
mais l’histoire de l’Église ou, selon les prétéristes, l’histoire du premier
siècle de notre ère.

Père céleste, donne-nous d’approcher le
livre de l’Apocalypse dans la sérénité et la paix que le Christ donne à ses brebis.
Puissions-nous y puiser tout l’encouragement qu’il contient. Et rappelle-nous
cette glorieuse vérité que Jésus est présent au milieu de son Église. Amen !

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville

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