MÉDITATION DU 2 FÉVRIER 2025
Lecture : Apocalypse 1.4
Jean écrit aux sept Églises de l’Asie,
c'est-à-dire l’Asie Mineure, là où se trouve la Turquie actuelle. La question
des sept Églises est l’objet de plusieurs interprétations.
PÉRIODES. L’une d’elles est que chaque Église représenterait une
période de l’histoire de l’Église. C’était la pensée de plusieurs
dispensationaliste, dont Cyrus Scofield qui écrivit, dans sa célèbre Bible qui
porte son nom, que ces lettres ont une portée prophétique : « … révélant
sept phases de l’histoire spirituelle de l’Église depuis, disons, 96 après J.C.
jusqu’à la fin ».
On a tenté de faire correspondre ce qui
est dit dans chaque lettre à l’état de l’Église à diverses époques. Par
exemple, l’Église d’Éphèse avait abandonné son premier amour. On fait un
rapprochement avec l’Église du premier siècle qui, après la mort des apôtres,
se serait refroidie. En fait, cette transposition des lettres sur des époques
de l’Église semble forcée et artificielle.
La principale difficulté avec cette
interprétation est qu’elle n’est supportée par aucun indice textuel. Elle ne
relève que de la créativité de ceux qui l’ont conçue. On s’étonne de la
retrouver chez nos frères dispensationalistes, eux qui imposent aux prophéties
une interprétation littérale.
SEPT ÉGLISES LOCALES. Une autre interprétation veut que les lettres aient été
destinées réellement aux Églises locales en question : Éphèse, Smyrne,
Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée.
Cette interprétation, bien que plus
recevable que la précédente, comporte une difficulté qui m’amène à l’écarter.
En Asie Mineure, il y avait plus que
sept Églises locales. Notons en particulier les Églises de Colosses et de la
Galatie auxquelles Paul avait écrit.
Si Jean avait réellement écrit aux sept
Églises mentionnées en Apocalypse 2 et 3, il n’aurait pas été question d’écrire
AUX sept Églises d’Asie Mineure, mais À sept Églises d’Asie Mineure. En
écrivant AUX, le texte indique qu’il n’y en avait que sept alors qu’il y en
avait davantage.
Personnellement, je n’ai pas
l’impression que Jean ait envoyé ces lettres à chacune des Églises.
MESSAGE INTEMPOREL. Tout ceci m’amène à penser que Jean aurait utilisé des
situations probablement réelles des Églises mentionnées, mais pour présenter
des exhortations adressées à tous les chrétiens de toutes les époques.
1.
Dans la Bible, mais
surtout dans l’Apocalypse, le nombre sept revêt une symbolique particulière. Ce
nombre revient à 31 reprises dans ce seul livre. Il signifie la plénitude.
2.
Dans l’Apocalypse, les
nombres ont presque toujours une valeur qualitative et non pas quantitative. Si
on impose un sens littéral aux nombres, nous devrions conclure que Dieu a sept
Esprits [Apocalypse 3.1].
3.
Apocalypse 1.3 nous
dit que ce qui est écrit dans ce livre s’adresse à tous ceux qui écoutent et
gardent, observent ce qui est écrit. Il doit en être de même pour les sept
lettres aux sept Églises.
Jean souhaite la grâce et la paix. Dans
tout le Nouveau Testament, lorsque cette paire est mentionnée, la grâce précède
la paix. Et avec raison. Si nous avons la paix, c’est par grâce.
J’ai déjà mentionné dans une autre
série que la paix est d’abord une réalité objective et non un ressenti. La paix
de Dieu implique deux réalités. 1. J’ai la paix avec Dieu parce que je suis réconcilié
avec Dieu. Auparavant, j’étais son ennemi. 2. J’ai la paix parce que Satan et
ses démons sont écrasés. Ils ne peuvent plus nous entraîner dans la mort.
Frères et sœurs, si nous sommes
troublés, anxieux, inquiets, remettons-nous en au Seigneur. Jésus est le Prince
de paix. Il nous donne sa paix.
Seigneur Dieu, merci pour la grâce de
laquelle découle cette paix parfaite en toi. Merci pour Jésus-Christ qui nous a
procuré ce salut. Nous sommes réconciliés avec toi pour toujours. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville
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Daniel Durand, pasteur