MÉDITATION DU 10 DÉCEMBRE 2024
Lecture :
Philippiens 2.12-13
Dans ce verset, Paul exhorte les
chrétiens à travailler à leur salut. Il ne dit pas de travailler en espérant
gagner le salut ni à travailler en espérant ne pas le perdre. Il dit de
travailler à ce que nous avons déjà, c'est-à-dire à notre salut. La version
Colombe traduit par « mettez votre salut en action ».
Un père qui donne sa terre à son fils
et qui l’exhorte à y travailler ne remet pas en question le fait que la terre a
bel et bien été donnée à son fils. L’exhortation ne vise pas à tenter de
posséder la terre ni à la conserver mais à maximiser ses ressources.
Dans la vie chrétienne, c’est la même
chose. Le salut du chrétien est acquis. Je ne parle pas de celui qui se dit
chrétien mais de celui qui l’est vraiment. Le salut est accompli mais le
Seigneur nous demande de maximiser les ressources du salut. Il nous demande de
prendre les moyens de grâce pour grandir. Ces moyens sont la prière, la Parole
de Dieu et la vie d’Église.
Il nous demande de nous engager à fond
dans le salut par l’adoration, le service aux frères et sœurs, ce qui
ressortira dans la suite de l’épître, et l’évangélisation.
Certains aspects du salut sont l’œuvre unilatérale
de Dieu. Il y a la justification, la sanctification initiale et la
résurrection. Par contre, d’autres aspects relèvent du croyant. Ainsi, la
repentance et la conversion, ainsi que la sanctification progressive. Mais même
dans ces aspects, le croyant ne pourra faire que ce que Dieu lui aura donné
[cf. 2 Timothée 2.25]. C’est Dieu qui donne le vouloir et le faire.
Ce vouloir et ce faire consistent à
mettre notre salut en action. Nous devons vivre le contenu de notre salut, ce
qui définit la vie chrétienne. Il s’agit de marcher en nouveauté de vie
[Romains 6.4].
Il y a des personnes qui possèdent des
fortunes mais qui vivent comme des pauvres. Elles n’osent pas utiliser les ressources
qui sont leurs. Le chrétien doit utiliser toutes les ressources : la
prière, la Parole de Dieu et l’assistance du St-Esprit.
Il arrive aussi que des chrétiens
passent par une période de découragement. La Bible reste fermée, la présence à
l’Église est de plus en plus espacée et le cœur n’y est plus. Les prières sont
de plus en plus courtes.
De telles personnes se sentent parfois
trop faibles pour se retrousser les manches et mettre leur salut en action. J’aimerais
dire à ces personnes qu’il y a une bonne nouvelle. Si vous demandez à Dieu, il
vous répondra. Non pas lui demander du bout des lèvres mais sincèrement. Un cri
du cœur. Une supplication. Et pourquoi ne pas demander aux frères et sœurs de
prier pour vous et de vous soutenir dans ce passage désertique ?
Ne regardez pas la montagne à
traverser. Regarder le prochain pic à atteindre. Et ainsi, vous gravirez la
montagne avec Dieu et avec les frères et sœurs.
Père éternel, tu as un cœur pour ceux
qui sont découragés dans leur marche chrétienne. Relève-nous, relève ceux qui
sont abattus. Si nous sommes plus forts, donne-nous d’aller vers les plus
faibles et de prier pour eux. Et merci parce que tu as promis de relever celui
qui est abattu [1 Thessaloniciens 5.14]. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville
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Daniel Durand, pasteur