MÉDITATION DU 5 DÉCEMBRE 2024
Lecture :
Philippiens 2.6-11 (pt. 1)
La grande majorité des théologiens
s’accordent pour dire que les versets 6 à 11 constituent un hymne
christologique. La structure littéraire du texte original milite en faveur de
cette conclusion. Cet hymne aurait été chanté lors des cultes de l’Église
apostolique.
Nous voyons le mouvement descendant, le
Fils de Dieu qui s’humilie, puis le mouvement ascendant, le Père qui élève son
Fils à la royauté.
On débute par le passé du Fils, sa préexistence.
Le Fils est Dieu depuis toute éternité. Le texte dit qu’il avait la
« forme » de Dieu. L’idée est de préparer le contraste entre son
existence divine et son humiliation parmi les humains.
Et justement, le Fils n’a pas regardé
comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu. Attention, il a toujours et
sera toujours égal à Dieu puisqu’il est Dieu [1 Jean 5.20]. L’emphase du texte
est que le Fils a renoncé aux prérogatives divines pour accomplir son ministère
terrestre.
L’illustration suivante pourrait nous
aider à mieux comprendre. Un prince, dans le but de s’identifier au peuple,
décide d’aller vivre comme un des habitants. Il s’habille comme un habitant, il
mange les mets du village, il travaille parmi les habitants. Bref, il vit parmi
eux et comme eux. Il s’est abaissé.
Mais, bien qu’il soit demeuré
totalement prince, il a abandonné pour un temps les privilèges de la royauté.
Ce prince n’a jamais cessé d’être prince, d’être de sang royal, mais il s’est
humilié pour avoir une proximité avec son peuple.
Jésus s’est dépouillé. Il n’a jamais
cessé d’être Dieu avec tout ce que sa représente. Il a simplement mis de côté, le
temps de son ministère terrestre, la gloire divine qu’il avait avant la
fondation du monde [cf. Jean 17.5].
Jésus a renoncé à ses droits divins et
c’est sur cette base que Paul exhorte les chrétiens à renoncer à eux-mêmes. Si
le Dieu qui mérite tous les honneurs, tous nos hommages, s’est abaissé vers
nous, à combien plus forte raison devons-nous nous abaisser devant nos frères
et sœurs et les considérer comme plus importants.
C’est par amour pour nous que le Fils
de Dieu s’est abaissé. C’est aussi par amour que nous devons nous abaisser,
nous humilier. Non pas une humilité superficielle mais celle qui vient des
pensées du Christ en nous.
Bon Père céleste, pardonne mon orgueil,
pardonne toutes ces fois où je n’ai pas considéré les besoins de mes frères et
sœurs au-dessus des miens. Merci pour l’exemple parfait du Christ. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville
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Daniel Durand, pasteur