MÉDITATION DU 4 DÉCEMBRE 2024
Lecture : Philippiens 2.5
Paul utilise un impératif présent actif. La conjugaison nous dit
bien des choses.
L’impératif nous dit que ce n’est pas facultatif. Le chrétien
doit avoir la pensée qui était en Jésus-Christ, ce qui sera développé dans les
prochains versets. Mais pour l’instant, attardons-nous au fait que Paul donne
un ordre sur les pensées que nous devons avoir.
J’ai longtemps cru que nos pensées n’étaient pas contrôlables, qu’elles
passent au-dessus de nous comme des nuages qui s’éloigneront peu à peu. Et
pourtant, Paul donne bel et bien un commandement, celui d’avoir les pensées qui
étaient en Jésus-Christ.
Et pour renforcir l’idée, Paul utilise la voie active. Cette voie,
contrairement à la voie passive, indique que c’est le sujet qui fait l’action. La
responsabilité des pensées revient à chacun. Nous ne sommes pas victimes de nos
pensées. Bien qu’influencées par notre entourage, c’est nous qui les produisons.
Mais comment est-ce possible d’avoir les pensées qui étaient en Jésus-Christ
? Faut-il attendre passivement que ça vienne ?
La suite du texte nous montre que c’est en méditant sur la
personne et l’œuvre de Dieu en Jésus-Christ. Les Philippiens recevaient cela sous
forme de lettre qui leur était envoyée par l’apôtre. Pour nous, nous avons
accès par les Écritures.
Le prophète Jérémie a écrit le livre des Lamentations. Dans les
premiers chapitres, Jérémie rappelle les jugements de Dieu contre Israël. C’était
lourd pour lui. Et, en Lamentations 3.21-22, il met fin à ces pensées difficiles
pour les remplacer par les promesses de Dieu : « Voici ce que je veux
repasser en mon cœur, ce pourquoi j’espère : C’est que la bienveillance de
l’Éternel n’est pas épuisée, et que ses compassions ne sont pas à leur terme ».
Jérémie ne s’est pas abandonné à ses propres pensées. Il a dit « Voici
ce que je veux repasser en mon cœur… ».
Frères et sœurs, nombre de chrétiens sombrent dans des pensées
destructrices, de l’anxiété, des désirs de vengeance, etc. Ils se détruisent
eux-mêmes alors qu’ils ont l’impression que ce sont les autres ou les
circonstances qui s’en prennent à eux.
Ayons les pensées qui étaient en Jésus-Christ. Regardons sa vie,
son exemple, sa consécration, son renoncement, son amour pour son peuple.
Rappelons-nous la parole du psalmiste : « Quand on
regarde à lui, on resplendit de joie, et le visage n’a pas à rougir »
[Psaume 34.6].
Père éternel, nous voulons faire de toi nos délices, l’objet de
toutes nos pensées. C’est en toi qu’est notre joie. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville
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Daniel Durand, pasteur