MÉDITATION DU 17 NOVEMBRE 2024
Lecture : Marc 15.39-41
La conversion du centurion, un chef de
l’armée romaine commandant cent soldats, dépasse l’entendement humain. Rien ne
peut expliquer ce cheminement autrement que l’action souveraine de Dieu dans le
salut.
Comment un soldat romain [donc un non
Juif] peut-il avoir placé sa confiance dans quelqu’un qui vient de
mourir ? Le verset nous place sur une piste. Le centurion [ainsi que ses
hommes, Matthieu 27.54] a vu la manière avec laquelle Jésus est mort [Marc
15.39].
Tout ce qui s’est passé n’est pas passé
inaperçu : le souci de Jésus pour sa mère [Jean 19.25-27], les ténèbres de
trois heures [Matthieu 27.46], les tremblements de terre [Matthieu 27.51], la
prière de Jésus pour ses bourreaux [Luc 23.34], la promesse du paradis au
larron gracié.
Jésus n’a jamais répondu aux insultes
nombreuses qui lui ont été adressées, que ce soit des passants [ Matthieu 27.39] ou des larrons [Matthieu
27.44]. Et pourtant, il avait la force de parler puisqu’on rapporte sept
paroles du Christ en croix.
Le centurion a bien vu que celui qui
mourait n’était pas un homme ordinaire mais plutôt le Fils de Dieu. « Le
voile des yeux des païens se déchire en même temps que celui du temple. »
La conversion du soldat romain
contraste avec l’endurcissement des autorités juives, alors que celles-ci
avaient les Écritures et auraient du croire que Jésus est vraiment le messie.
Ce n’est pas que ce centurion fut plus
perspicace que les autres. C’est uniquement parce que Dieu lui a donné des yeux
pour voir, des oreilles pour entendre, c'est-à-dire la faculté spirituelle pour
recevoir les choses de l’Esprit [1 Corinthiens 2.14].
Le texte présente également des femmes
au service de Jésus [cf. Luc 8.2-3] qui regardaient de loin [Marc 15.40-41].
Leur présence contraste avec l’absence des disciples [Jean 16.32]. Seul Jean
viendra finalement au pied de la croix [Jean 19.26-27]. Ces femmes ne pouvaient
rien faire mais leur présence révèle leur amour pour Jésus. Elles n’étaient pas
indifférentes à ce qui se passait. Nous les retrouverons au matin de la
résurrection.
Père céleste, la mort de Jésus-Christ
est indicible. Nous sommes comme ce centurion qui a cru que Jésus est le Fils
éternel de Dieu, et nous sommes comme ces femmes qui exprimaient leur amour et
dont la résurrection est devenue leur espérance. Merci de nous ouvrir les yeux
sur ces choses. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville
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Daniel Durand, pasteur