MÉDITATION DU 20 SEPTEMBRE 2024
20 SEPTEMBRE 2024
Lecture : Marc 10.32-34
Après avoir dit au jeune homme riche de
vendre toutes ses possessions pour les donner aux pauvres, puis aux disciples
qu’ils ont bien raison de tout quitter, biens et famille, pour suivre Jésus, ce
dernier montre l’exemple ultime. Jésus leur rappelle ce qui allait arriver,
c'est-à-dire qu’il allait subir du mépris de la part des dirigeants juifs, la
condamnation à la croix, mais qu’il va ensuite ressusciter.
Jésus les avait pourtant déjà enseignés
sur ces points [Marc 8.31 ; 9.31]. Jésus répétait ces choses à ses disciples
parce qu’un disciple ne comprend jamais du premier coup.
De plus, des circonstances peuvent
changer la réception d’un enseignement. Je me rappelle que, durant les
premières années de ma vie, la providence de Dieu ne me disait rien de concret.
Pour moi, ce n’était que des mots. Mais quand ma famille et moi avons traversé
une période difficile et que nous avons vu la providence de Dieu, j’ai goûté à
ce qui n’était que des mots auparavant.
Les disciples se font enseigner pour la
3e fois la passion et la résurrection du Christ. Mais cette fois,
les circonstances ne sont plus les mêmes. Ils sont en route vers Jérusalem
parce que l’heure de la mort de Jésus approche.
Jésus avait demandé au jeune homme
riche de renoncer à ses richesses pour le suivre, puis avait dit aux disciples
qu’il fallait quitter la famille pour le suivre, Jésus annonce qu’il va faire
davantage. Il va souffrir la pire injustice que le monde aura connu,
c'est-à-dire condamner le Fils de Dieu.
Jésus ne fait pas que répéter ce qu’il
leur avait déjà enseigné. Il ajoute, il enrichit. En Marc 8.31, Jésus annonce
que ce sont les dirigeants juifs qui le condamneront. Puis, en Marc 9.31, il
ajoute l’information que le peuple aussi se joindra à ces dirigeants. Et en
Marc 10.33, les païens se joignent aux persécuteurs juifs. Autrement dit, ce
n’est plus une nation qui rejette le messie, mais l’humanité.
Les disciples étaient troublés par cet
enseignement, mais l’annonce de la résurrection aurait dû les encourager.
Les enseignements de Jésus visaient non
seulement à les préparer à ce qui allait lui arriver, mais aussi à préparer les
disciples à ce qui allait leur arriver [Matthieu 24.9]. Heureusement, la
résurrection est l’étape ultime de celui qui a renoncé à ses biens et quitté sa
famille pour suivre Jésus jusqu’au bout. Jusqu’à la mort, et jusque dans la vie
à venir.
Le verset 32 nous montre que Jésus
s’est rendu volontairement à Jérusalem pour subir la mort atroce qui
l’attendait. On ne l’a pas forcé. Et il marchait courageusement devant ses
disciples.
À leur tour, les disciples doivent
volontairement se sacrifier jusqu’au bout. Le Seigneur ne contraint pas ses
enfants. Il leur donne plutôt le courage nécessaire pour que ceux-ci donnent
leur vie [Actes 21.13 ; 1 Corinthiens 9.15].
Le chrétien sait que la vie ici est
temporaire et que, de toute façon, il va mourir. Et mourir pour le Seigneur est
un privilège énorme sachant que notre mort est associée à la mort du Christ
[Philippiens 2.30]. La mort du chrétien est très enviable parce qu’elle met fin
à la présence du péché chez lui et le fait entrer dans cette glorieuse éternité
avec le Seigneur.
Père céleste, donne-nous de renoncer à
tout pour toi, et d’être prêts à mourir comme Jésus-Christ est mort pour nous.
Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville
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Daniel Durand, pasteur