MÉDITATION DU 20 MAI 2024
20 MAI 2024
Lecture : Genèse
49.27-28
La parole adressée
à Benjamin est très brève et paraît insignifiante. Et pourtant, Benjamin était,
avec Joseph, le fils préféré de Jacob. Il y a plusieurs années, j’ai appris un
nouveau mot et je l’ai retenu parce qu’il décrit très bien ce que je voyais
dans l’Église où j’étais. Il s’agit du népotisme, c'est-à-dire le fait que des
personnes en autorité, en position d’influence, utilisent leur statut pour
privilégier les membres de leur famille au sein d’une organisation, et ce, au
détriment des autres membres. Ainsi, on nomme son épouse et ses enfants à des
postes convoités.
Jacob n’a pas
craint de ne pas privilégier Benjamin dans son discours. Certains diront que c’était
normal puisqu’il s’agissait d’un discours prophétique et, donc, dirigé par le
Seigneur. Mais c’est justement le point. Nous devrions tous parler selon le
Seigneur, sans favoritisme, même si nous ne sommes pas prophètes. Nous devrions
tous agir selon le Seigneur.
La suite de l’histoire
de la Bible nous montre que la tribu de Benjamin était la moins nombreuse des
douze. Cependant, elle était vigoureuse. Jacob la compare à un loup comme il
avait comparé Juda à un lion, Issacar à un âne et Dan à un serpent. Jacob
utilise ces animaux pour les bonnes caractéristiques de chacun d’eux. Benjamin
était féroce et toujours prêt à prendre les armes pour la cause de Dieu.
Ce ne sont pas le
nombre de projecteurs dirigés vers chaque chrétien qui donne la valeur à
chacun. Ce n’est pas le prestige d’une Église ni sa grandeur qui détermine sa
vigueur. Il y a partout de petites Églises qui sont autant au combat pour le
Seigneur.
C’est sur ces
choses que Jacob termina son discours à ses douze fils. Le texte affirme que
Jacob bénit ses douze fils à titre de représentants des douze tribus d’Israël
ce qui nous montre que les paroles qu’il leur a adressées concernaient aussi
les descendants.
Certains seront
surpris d’apprendre que les paroles de Jacob étaient toutes des bénédictions
alors qu’il avait adressé des reproches à Ruben, Siméon et Lévi. En fait, nous
devons réaliser que c’est une bénédiction lorsque le Seigneur amène à la
lumière notre péché. C’est une nécessité pour nous amener à la repentance.
Tous ses fils ont
été bénis mais sans qu’il n’y ait uniformité entre chacun. Il y a plutôt
complémentarité. En effet, les tribus ont dû combattre ensemble et s’entraider
dans le quotidien. Nous avons tout pleinement en Jésus-Christ [Colossiens
2.10]. Envier l’héritage et les bénédictions d’un frère ou d’une sœur est un
mépris envers Dieu. Rappelons-nous que nous méritions l’enfer éternel. Nous
devrions tellement nous réjouir de ce que le Seigneur nous donne.
J’ajoute à cela
que le Seigneur ne donne pas à une personne pour elle-même mais pour qu’elle en
fasse profiter tout le corps. Alors, si l’autre a reçu davantage que nous, ce
qu’il a reçu est aussi pour nous.
De plus, s’il nous
accorde moins qu’il fait pour d’autres, ce n’est pas qu’il nous aime moins.
Peut-être veut-il que notre fidélité dans les petites choses soit plus
manifeste. De plus, les petites choses ne sont pas moins glorieuses que les
grandes. Contentons-nous de ce que nous avons, et rappelons-nous que tout est
par grâce.
Père céleste,
merci de nous accorder autant de bénédictions. Donne-nous d’avoir une
compréhension communautaire de tes bénédictions. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur