MÉDITATION DU 15 AVRIL 2024

15 AVRIL 2024

 

Lecture : Psaume 98.

 

Plusieurs textes des
Écritures nous enjoignent à louer le Seigneur parce qu’il a tout créé [Psaumes
8, 33, 74, 89, 90, 95, 104, 119, 139, 148, 149]. Mais ici, c’est d’abord la
rédemption qui pousse à la louange [Psaume 98.1-4].

 

Le salut est un
miracle [v. 1]. C’est par des signes et des prodiges que le Seigneur délivra
son peuple d’Égypte. Rappelons-nous les dix plaies qui affligèrent les
Égyptiens, ainsi que la Mer Rouge qui s’est ouverte pour laisser passer le
peuple de Dieu pour se refermer ensuite sur le pharaon et son armée.

 

Je propose comme
définition [non exhaustive] au miracle une intervention de Dieu qui ne
s’inscrit pas dans les lois naturelles de sa création.

 

Notre salut est un
miracle. Celui que Dieu sauve est recréé en Jésus-Christ. C’est la
régénération. Dieu intervient par son Esprit pour faire de son élu une nouvelle
créature.

 

C’est à travers la
nation d’Israël que Dieu a fait connaître son salut [v. 2]. Il y a toutes les
préfigurations annonçant la venue et l’œuvre de Jésus-Christ. Mais aussi, c’est
dans la nation juive que le messie est venu [Jean 4.22]. C’est en envoyant son
Fils unique au sein de la nation juive que Dieu a démontré sa fidélité à son
alliance [v. 3].

 

Ceci dit, cette bonne
nouvelle du salut en Jésus-Christ ne concerne pas seulement Israël. Elle doit
plutôt retentir parmi toutes les nations [v. 4, 7].

 

L’Éternel est le
sauveur, mais il est aussi le Roi. Sa royauté dépasse les frontières
israéliennes pour envahir toute la création. Ainsi, tous les habitants de la
terre sont sous sa royauté [v. 4-6] et sont appelés à la reconnaître.

 

Notre clameur au Roi
doit être joyeuse [v. 4]. Cette joie vient d’un cœur reconnaissant qui, en
regard de sa perdition passée, constate les privilèges inouïs du salut en
Jésus-Christ.

 

Après avoir présenté
Dieu comme Sauveur, puis comme Roi, le psalmiste termine par nous parler de
Dieu comme Juge [v. 7-9]. Ces 3 aspects ne sont pas séparés. Si le Seigneur
sauve, c’est qu’il a l’autorité royale pour le faire. Si Dieu juge, c’est qu’il
a l’autorité royale pour le faire. Et le jugement de Dieu fait partie du salut
des élus. C'est-à-dire que les élus ont reçu la promesse d’une nouvelle
création où le péché ne sera plus. Et c’est le jugement final qui mettra fin à
la pratique du péché.

 

Le psaume offre en
parallèle une autre progression. Il est question d’Israël [v. 2-3]. Bien que
ces versets mentionnent les nations, ce qu’elles ont vu est ce qui s’est passé
au sein de la nation d’Israël.

 

Ensuite, les nations
sont conviées à joindre leurs voix à Israël [v. 4-6]. Finalement, toute la
création — mer, fleuve et montagnes [v. 7-8] — louent le Seigneur. La création
va entrer dans la gloire des enfants de Dieu [Romains 8.19-21].

 

Toute la création
participe à la louange de Dieu simplement en remplissant sa fonction. Elle
révèle Dieu [Psaume 19.2-3 ; Romains 1.19-20].

 

Le psalmiste termine
par le rappel du jugement de Dieu [v. 9]. Celui-ci a débuté lors de la venue de
Jésus-Christ [Jean 9.39 ; 12.31] et le dernier mot sera prononcé lors du
jugement final [Matthieu 16.27 ; 25.32 ; Romains 2.5 ; Apocalypse 20.12].

 

Mais alors, comment
comprendre que Jésus parle d’un jugement en place dès sa venue [Jean 9.39 ;
12.31] et sa parole qui dit qu’il n’est pas venu pour juger mais pour sauver
[Jean 12.47] ?

 

Jésus est venu pour
sauver. C’était au cœur de sa mission. Mais ceux qui le rejetaient
choisissaient eux-mêmes la condamnation [Jean 3.18 ; Actes 13.46].

 

Que ce psaume
nourrisse notre louange. Les raisons sont nombreuses pour ouvrir nos bouches.

 

Père céleste. Nous te
louons pour ton salut. Tu as déployé ton bras puissant pour nous sauver. Tu
envoyas ton Fils unique qui s’est livré pour nous, à notre place.

 

Nous te louons pour ta
royauté. Nous ne voudrions aucun autre roi que toi parce que tu es
compatissant, fidèle et saint.

 

Nous te louons pour
tes jugements, reconnaissant qu’ils sont justes et souhaitables, sachant que tu
nous prépares une nouvelle création où le péché sera éradiqué totalement et
surtout, où nous goûterons à ta présence comme jamais.

 



 

 

Daniel Durand, pasteur

Église réformée baptiste de Drummondville

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