MÉDITATION DU 12 AVRIL 2024
12 AVRIL 2024
Lecture : Psaume 95.
Dès l’ouverture, le
lecteur est appelé à louer le Seigneur [v. 1-2]. Et le psalmiste nous fournit 3
raisons pour diriger notre louange.
La première raison
pour louer notre Dieu est qu’il est au-dessus de tous les autres dieux [v. 3].
À l’époque, chez les nations païennes, il y avait la croyance que chaque
divinité avait une juridiction sur un territoire donné et que, lorsque le
voyageur entrait dans un nouveau pays, il devait adorer les dieux de ce pays.
Le Dieu d’Israël se
présente comme celui qui est au-dessus de toutes ces divinités [1 Corinthiens
8.5-6].
La deuxième raison
pour louer le Seigneur est qu’il est celui qui a tout créé [v. 4-5]. C’est le
point principal que Dieu évoque pour nous convaincre de sa supériorité sur tout
ce qui existe. Lui seul n’a pas été créé, et lui seul a tout créé [Ésaïe 40.26-28 ;
Apocalypse 4.11]. Combien le chrétien ne doit jamais négliger l’acte créateur
de Dieu dans sa louange.
La troisième raison
est le fait que Dieu a fait de nous son peuple. Remarquez qu’il l’exprime dans
une transition de l’acte créateur à l’acte de rédemption [v. 6-7]. Frères et
sœurs. Réalisons-nous le privilège d’être sauvés, d’échapper à l’enfer et de vivre
auprès du Seigneur pour l’éternité ?
Maintenant, les
dispositions de l’adoration.
Premièrement, reconnaître
que Dieu est Dieu [v. 3]. Nous devons prendre conscience devant qui on
s’approche dans la louange. Le Notre Père ne débute pas par la confession des
péchés ni par la demande du pain quotidien mais par la reconnaissance que notre
Père est au-dessus de tout.
Deuxièmement,
reconnaître que nous avons été créés par Dieu [v. 6]. L’adoration se fait
toujours par des créatures devant leur créateur. Nous devons reconnaître que
l’adoration implique que nous, faibles créatures, nous présentons devant le
Très-Haut, le Tout-Puissant, l’Éternel des armées.
Troisièmement, la
révérence à Dieu est très importante [v. 6]. Nous devons exprimer le plus grand
respect devant Dieu. Oui, il y a une proximité avec Dieu. En son Fils, il est
venu et par son Esprit il habite en chacun de ses enfants. Ceci dit, il demeure
Dieu et nous demeurons des créatures.
Le mot Abba exprime
bien la proximité. C’est la désignation de notre Papa céleste. Mais jamais ce
mot n’est utilisé dans la Bible sans le mot Père [Marc 14.36 ; Romains 8.15 ;
Galates 4.6]. Et le mot père vient avec cette nécessité de respect dû à l’âge.
Notre intimité avec le Seigneur ne doit pas devenir une familiarité sans
respect.
Quatrièmement,
l’écoute de ce que Dieu dit [v. 7-8]. Louer le Seigneur sans écouter ce qu’il
veut nous dire est hypocrite. Il n’y a pas d’alternative : ou nous
écoutons, ou nous nous endurcissons. Le mot traduit par entendre implique
l’idée de prendre à cœur ce que nous entendons. Il n’y a pas que les tympans
qui sont touchés. Le cœur l’est tout autant. Par conséquent, entendre signifie
recevoir pour obéir. Lorsque nous lisons ou entendons la Parole de Dieu, la
question à se poser n’est pas seulement de savoir si nous avons bien compris
mais aussi et surtout si nous obéissons à ce que nous venons d’entendre.
L’endurcissement en
question [v. 8] est le fait de contester ce que Dieu dit. Et le triste exemple
est celui du peuple. Deux textes sont à retenir dans cet endurcissement [Exode
17.1-7 et Nombres 20.1-13]. L’endurcissement vient avec le fait de tenter Dieu
[v. 9], c'est-à-dire le défier [Semeur], le provoquer [Segond 21].
Notre Dieu eut en
dégoût la génération endurcie [v. 10]. Bien que le Seigneur ait en abomination
les péchés, ici, c’est la génération, donc les individus qu’il a en dégoût. Le
champ sémantique du verbe inclut les notions suivantes : être irrité, être
en colère, détester, être chagriné.
Ceci doit nous montrer
que notre Père saint ne s’accommode pas de notre péché. Il a envoyé son Fils
unique pour l’expier. Il a envoyé son Esprit de sainteté pour nous sanctifier.
Père céleste. Fais de
moi et de tous mes frères et sœurs de vrais adorateurs. Des gens de ta maison
qui entendent pour obéir, qui reconnaissent ta grandeur, qui t’approchent avec
révérence.
Pardonne nos
légèretés, nos familiarités déplacées et enseigne-nous à vivre pour toi et par
toi.
Daniel Durand, pasteur