MÉDITATION DU 15 MARS 2024
15 MARS 2024
Lecture : Genèse
40.16-23
Dans la méditation
précédente, nous avions vu l’interprétation du rêve de l’échanson par Joseph.
Celui-ci dut attendre trois jours pour être rétabli dans ses fonctions auprès
du pharaon.
Lorsque le
panetier entendit l’interprétation du rêve de l’échanson et la bonne nouvelle
que ce rêve annonçait, il s’empressa de révéler son propre rêve. « Voyant
que c’était une explication favorable, il dit à Joseph… ». Il s’attendait à
recevoir à son tour une bonne nouvelle.
Son excitation
avait certainement été alimentée par les similitudes entre son rêve et celui de
l’échanson. Mais voilà que, dans son cas, c’est la potence qui l’attend dans
trois jours.
Joseph, dirigé par
le Seigneur, y va d’une formulation qui surprend puisqu’il utilise le même
vocabulaire que pour l’échanson : « le Pharaon relèvera ta tête »
[Genèse 40.13 et 19]. Dans le cas de l’échanson, il s’agissait d’une élévation
de la prison à la cour royale. Alors que, dans le cas du panetier, il
s’agissait d’une ironie, d’un persiflage, puisque son élévation consistait à être
pendu.
« Joseph annonce au panetier qu'il sera décapité, puis que
son corps sera pendu à un gibet et dévoré par les oiseaux de proie. C'était
pour les Égyptiens une terrible aggravation de la peine de mort, car ils
estimaient que l'âme d'un mort dont le corps demeurait sans sépulture était
condamnée à errer éternellement » [Frédéric Godet].
Encore ici, Joseph
est exemplaire. Il dit ce que le Seigneur lui a révélé. Il ne cherche pas les
combines dans le but de sortir de prison plus rapidement. Il dit la vérité.
Les prophètes
suscités par Dieu avaient cette rigueur, ce courage de ne pas dire autre chose
que la vérité [Ésaïe 49.2]. Frères et sœurs, nous ne sommes pas prophètes mais
nous sommes des porte-paroles dans notre entourage. Nous sommes appelés à dire
la vérité à tous les hommes, y compris aux frères et sœurs. Le mensonge ne sied
pas à nos lèvres.
Joseph n’a pas
craint de prédire le malheur au panetier après avoir annoncé le bonheur à
l’échanson. Il n’a pas craint la jalousie que cela aurait pu provoquer. S’il a
craint, il a craint l’Éternel.
Le chapitre termine
par une déception. L’échanson a rapidement oublié Joseph qui a poursuivi son
séjour en prison. Le chrétien fait face à toutes sortes d’épreuves, de
déceptions, de trahisons, mais tout cela vient des hommes pécheurs. Le Seigneur,
heureusement, demeure fidèle en toute circonstance.
Si la vie de
Joseph est un modèle de persévérance, elle est surtout l’occasion de célébrer
la fidélité de Dieu envers ses enfants. Elle ne fait jamais défaut.
Père éternel, si
nous pouvons persévérer, c’est par ta grâce souveraine sur nos vies. Rends-nous
de plus en plus conscients et convaincus de ta fidélité à tes promesses. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur