MÉDITATION DU 11 MARS 2024

11 MARS 2024

Lecture : Genèse
39.13-18

Lorsque l’épouse
de Potiphar constata que Joseph avait fui, rejetant définitivement ses avances
déplacées, elle porta un faux témoignage contre lui. Encore ici, nous voyons
qu’un péché ne vient jamais seul. Après l’incitation à l’adultère qui est
interdit par le 7^e commandement [Exode 20.14], c’est le faux
témoignage, condamné par le 9^e commandement [Exode 20.16]. Cette
femme a aussi porté un faux témoignage envers elle-même puisqu’elle affirme,
pour sa défense, avoir crié devant la supposée agression. Mais ce n’est pas
tout. Elle accuse maintenant son mari d’avoir fait entrer un agresseur dans la
maison.

Ajoutons à cela
qu’en donnant la même version mensongère à son mari, elle s’est trouvée à lui
voler son serviteur qu’il avait acheté. C’est la transgression du 8^e
commandement [Exode 20.15].

L’escalade de
péchés vient souvent de l’intention du coupable de ne pas subir les
conséquences de son premier péché. David, après avoir mis Bath-Schéba enceinte,
a fait venir son mari Urie qui se trouvait sur le champ de bataille. Le but
était qu’Urie couche avec sa femme afin qu’il soit considéré comme le géniteur
de l’enfant à naître. Lorsqu’il vit qu’Urie ne voulait prendre ce bon temps
avec sa femme alors que ses compatriotes étaient au combat, David l’enivra afin
qu’Urie cède. Ce fut en vain. Alors David prit les arrangements afin qu’Urie
soit placé au front pour qu’il soit tué. Ainsi, Urie ne pourrait attester ne pas
avoir mis Bath-Schéba enceinte. Chaque péché que David ajoutait visait à
dissimuler son premier péché qui était l’adultère.

Quand nous
péchons, examinons ce que nous avons fait et creusons notre cœur afin de
constater non pas un péché isolé mais aussi les autres péchés que nous avons
commis autour du premier péché. La seule façon de nous débarrasser d’un péché
n’est pas de le dissimuler par d’autres péchés mais plutôt de le confesser au
Seigneur qui pardonne toujours au pécheur repentant et qui élève ceux qui
s’humilient.

Comme Joseph, il nous
arrive d’être victimes de fausses accusations. Il se peut que des personnes
autour de nous n’aient aucun scrupule à nous accuser faussement afin de se
disculper. Il arrive aussi que des chrétiens veulent changer d’Église pour de
mauvais motifs et, pour dissimuler leurs mauvais motifs, ils vont accuser le
pasteur par des propos tels « je ne grandis pas ici », ou « les
prédications ne me touchent pas », ou encore, ils diront qu’il y a un
manque d’amour dans cette Église.

La fuite de Joseph
n’était pas ordinaire. Il se trouvait en terre étrangère, sans aucun droit,
aucune protection, aucun statut social. La perte de son vêtement était
importante. À notre époque, les garde-robes sont remplies. Mais à l’époque, les
gens, surtout les esclaves, n’avaient qu’un seul vêtement. Les nuits fraîches
nécessitaient d’être couverts pour ceux qui n’avaient pas d’abri [cf. Exode
22.25-26 ; Deutéronome 24.10-13]. En fuyant et abandonnant son vêtement, Joseph
s’est retrouvé sans toit et sans couverture.

De plus, il devait
se douter que la femme de Potiphar ne donnerait pas la vraie version des faits
à son mari.

Joseph a préféré
risquer sa vie afin de ne pas pécher. Vous est-il arrivé de faire des compromis
en prétextant ne pas avoir le choix, parce que c’est votre patron ou un membre
influent de votre famille qui le demandait ? Frères et sœurs, l’obéissance que
le Seigneur demande n’a pas de clause dérogatoire. L’intégrité qui nous est
demandée doit être en toute circonstance.

Père céleste,
rends-nous de plus en plus intègres en toutes circonstances. Soutiens-nous dans
l’épreuve comme tu as soutenu ton serviteur Joseph. Amen !

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville

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