MÉDITATION DU 14 JANVIER 2024
14 JANVIER 2024
Lecture : Genèse
30.1
Si le chapitre
précédent nous montre le malheur de Léa parce que Jacob préférait sa sœur
Rachel, le texte d’aujourd'hui nous montre que Rachel n’était pas plus
heureuse. Elle avait aussi son malheur. Rachel, frappée de stérilité, voyait
Léa avoir maintenant quatre enfants.
Elle en fut
profondément jalouse. Au lieu de se réjouir pour sa sœur, elle l’envia. Le
terme hébreu est très évocateur. Il dérive d’un mot qui signifie « devenir
rouge foncé ». Ce n’est pas une émotion légère mais profonde.
La réaction de
Rachel a sûrement été exacerbée du fait qu’elle avait entendu Jacob raconter
tout ce que le Seigneur avait fait pour Abraham avec la promesse d’une
descendance bénie comme élément central [Genèse 29.13]. Pour Rachel, ne pas
avoir d’enfant signifiait être exclue de l’alliance.
De plus, Rachel
avait une crainte, celle de voir Jacob se détourner d’elle pour s’attacher
davantage à Léa. C’est implicite dans le verset 1 qui dit « Lorsque
Rachel vit qu’elle ne donnait pas d’enfant à Jacob ».
La situation de
Rachel a des similitudes avec celle d’Anne, la mère de Samuel. Dans les deux
cas, ces femmes étaient stériles. Dans les deux cas, ces femmes étaient
méprisées par l’autre épouse de leur mari.
La réaction de
Rachel contraste avec celle qu’eut Anne, aussi frappée de stérilité mais qui,
après avoir imploré le Seigneur, a eu la joie d’enfanter Samuel [1 Samuel 1.9-11,
20]. Anne voyait pourtant Péninna, l’autre épouse de son mari, se moquer d’elle
en raison de sa stérilité, alors que Péninna avait eu le privilège d’enfanter.
Quand on y pense,
la jalousie n’est pas un simple sentiment dirigé vers l’autre. Il est aussi une
insulte au Seigneur. La personne jalouse accuse indirectement le Seigneur d’agir
injustement pour avoir trop donné à l’autre et pas assez à soi. Cette
accusation entraîne aussi l’autre accusation voulant que Dieu manque d’amour.
Celui qui est
jaloux de la santé d’un autre, de ses finances, de son apparence, ou pour toute
autre raison devrait sérieusement réfléchir à ce qui se cache derrière la
jalousie.
Frères et sœurs,
réjouissons-nous des bénédictions que le Seigneur accorde aux autres et sachons
que s’il accorde un privilège à l’un, ce n’est pas qu’il nous a oubliés. Il a
des plans différents pour chacun de ses enfants et en Jésus-Christ, nous sommes
tous bénis.
Père céleste,
pardonne nos jalousies, nos envies, et donne-nous la joie de voir nos frères et
sœurs bénis. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur