MÉDITATION DU 20 SEPTEMBRE 2023
20 SEPTEMBRE 2023
Lecture : Genèse
27.41-46
Ésaü s’endurcit
dans son péché. Il a fomenté, médité le mal [cf. 1 Corinthiens 13.5]. Son plan
est déjà fait. La haine est le péché qui conduit au meurtre [1 Jean 3.15]. Le
problème d’Ésaü, comme pour tout homme, était son cœur, c'est-à-dire son
intériorité qui inclut la volonté, les pensées, les émotions, les sentiments,
etc.
Nous devons
reconnaître que toute mauvaise action prend sa source dans nos pensées, dans
notre cœur [Matthieu 15.19]. C’est pourquoi le Seigneur donne à ceux qu’il
sauve un nouveau cœur [Ézéchiel 11.19]. Les comportements découlent du cœur et
des pensées.
Ésaü est résolu à
tuer son frère. Il n’attend que la mort de son père Isaac pour mettre à
exécution son plan. Il est piégé dans son péché. La mort de son père ne sera
pas l’occasion de l’honorer mais, au contraire, de le déshonorer en tuant son
frère.
Rébecca, informée
de ce projet meurtrier, envoie son fils Jacob se réfugier chez son frère Laban,
le temps que la colère d’Ésaü se soit apaisée.
Avons-nous déjà
réfléchi à la source de nos colères pécheresses ? Elles viennent de nos propres
pensées. Autrement dit, ce n’est jamais l’autre qui place cette colère en nous.
C’est nous-mêmes qui réagissons de manière colérique à des situations. Nos
colères viennent souvent de notre susceptibilité. Nous réagissons de manière
disproportionnée à une offense. Ou encore, nos colères viennent de notre
orgueil qui désire que les choses se passent à notre manière.
Mais aussi, nos
colères nous conduisent à la vengeance. Puisque nous avons subi une perte, nous
voulons infliger à celui qui nous a offensé une perte également. Et très
souvent, la vengeance est supérieure à l’offense. Nous désirons établir notre
propre justice. L’apôtre Jacques nous rappelle que « la colère de l’homme
n’accomplit pas la justice de Dieu » [Jacques 1.20].
La seule colère
qui soit justifiée est celle où nous sommes outrés du déshonneur fait au Seigneur.
Notre colère ne sera sainte que si notre réaction est vertueuse. Cette sainte
colère nous amènera à prendre position pour le Seigneur sans tomber dans la
vengeance.
La colère
pécheresse vient du fait que l’homme se place au centre, ne considérant que sa
personne. La vertu chrétienne place plutôt Dieu au centre et cherche à agir de
manière à honorer le Seigneur, lui laissant la vengeance.
Je nous invite à réfléchir
à ces éléments lorsque nous ferons face à une situation offensante. Remettons
au Seigneur toutes nos situations. Il est notre bouclier, c’est lui qui défend
notre cause. La vengeance lui appartient. Lui seul établit sa justice.
Père céleste, nous
te prions de nous donner cette foi qui fait que nous acceptons les situations
sereinement. Garde-nous des colères pécheresses et donne-nous de bien réagir en
toute situation dans la vertu et l’humilité. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur