MÉDITATION DU 10 SEPTEMBRE 2023
10 SEPTEMBRE 2023
Lecture : Genèse
25.22-28
Rébecca portait
des jumeaux, Ésaü et Jacob. Ésaü était l’aîné de Jacob. Selon les coutumes de
l’époque, l’aîné était l’héritier naturel. Mais le Seigneur a renversé les
choses. C’est le plus jeune, le second fils, qui fut l’héritier.
Il y a dans la
Bible ce que j’appellerais « la théologie du deuxième ». Ainsi, ce
n’est pas Ismaël qui fut enfant de la promesse mais Isaac. Ce n’est pas Ésaü
qui fut l’héritier mais Jacob. Ce n’est pas le premier Adam qui conduisit la
création selon Dieu mais Jésus-Christ, le dernier Adam. Ce n’est pas la
première alliance qui sauvait mais la nouvelle alliance. Ce n’est pas la
première création qui est éternelle mais la nouvelle création.
Ceci nous enseigne
que le Seigneur ne fait pas les choses selon les modalités de ce monde. Il
renouvelle toute chose en Jésus-Christ. Le but est de nous démontrer que les bénédictions
ne viennent pas de l’homme mais de Dieu seul.
Les deux frères,
Ésaü et Jacob, sont emblématiques des deux descendances [cf. Genèse 3.15],
celle de la femme qui rassemble tous les élus, et celle du serpent qui est
constitué des réprouvés [cf. Matthieu 3.7 ; 12.34].
Quand Jacob sortit
du ventre de sa mère, il tenait le talon d’Ésaü. Dans l’Écriture, le talon est
symbole de domination [cf. Genèse 3.15]. Dans l’Antiquité, lorsqu’un roi
remportait une guerre, le roi ennemi était amené de force devant le roi
vainqueur. Le roi vaincu devait se mettre à plat-ventre devant le roi vainqueur
et ce dernier posait son talon sur la tête du roi défait. Ceci signifiait une
victoire écrasante. Le roi vaincu n’avait plus aucun pouvoir.
Tout cela annonce
la domination absolue du Fils de Dieu sur toute la création. Sa royauté s’étend
d’un bout à l’autre de l’univers et n’aura pas de fin.
De plus, le
Seigneur nous associe à sa royauté. Jacob représente le peuple de Dieu. Nous
régnerons avec lui pour l’éternité [Romains 5.17 ; 2 Timothée 2.12 ; Apocalypse
5.10]. Nous ne savons pas tout ce qu’implique cela, mais nous savons que nous
régnerons avec lui sur toute la création pour l’éternité.
Et déjà, nous
régnons avec Jésus parce que, lorsque nous présentons l’évangile, c’est le
message du Roi que nous prononçons. Le message que nous véhiculons est royal et
il fait autorité. Quand l’Église prononce le pardon des péchés, ou si, à l’inverse,
elle doit prononcer l’excommunication, c’est aussi revêtu d’une autorité royale
puisque ce sera lié dans les cieux [Matthieu 18.18].
Frères et sœurs.
La victoire de Jésus-Christ qui est aussi la nôtre par voie d’union au Christ
est plus que la victoire sur notre péché. Elle nous élève sur le trône du Fils
[Éphésiens 1.20-21 ; 2.6].
Père éternel, nous
ne sommes pas dignes d’être tes enfants, nous ne sommes pas dignes de toutes
les bénédictions que tu déverses sur nous. Nous les recevons avec gratitude en
reconnaissant qu’elles émanent de ta pure grâce. Sois béni à jamais. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur