MÉDITATION DU 21 JUIN 2023
21 JUIN 2023
Lecture : Genèse
9.1-7
Ces versets
annoncent à la fois une continuité du mandat créationnel mais aussi des
changements par rapport au monde prédiluvien.
Le mandat
créationnel de remplir la terre demeure [Genèse 1.28 ; 9.1, 7]. Plusieurs
chrétiens ne considèrent plus ce mandat pensant qu’il a été relégué aux
oubliettes. Certains pensent que tout ce qui est dans l’Ancien Testament ne
s’adresse pas à l’Église. Et pourtant, Paul exhorte à remplir le mandat
créationnel de se multiplier [1 Timothée 5.14]. Cette réitération du mandat
créationnel nous informe que le plan de Dieu demeure en force jusqu’à sa
complète réalisation. Gardons-nous de tout spiritualiser au point de
dématérialiser.
La domination sur
les animaux n’est possible que si les humains se multiplient. Les animaux se
multiplient aussi et si les humains ne se multiplient pas, ce sont les animaux
qui domineront.
Une nouveauté par
rapport à la période prédiluvienne, les humains sont devenus un sujet de
crainte et de terreur pour tout le règne animal. En effet, depuis la sortie de
l’arche, les humains peuvent manger les animaux. Notons ici que les
restrictions alimentaires imposées à partir de Moïse étaient temporaires,
avaient un but pédagogique et ont toutes été levées lorsque la nouvelle
alliance a été établie [1 Corinthiens 10.25].
Le Seigneur passe
de la vie animale à la vie humaine. Si un animal tue un homme, l’animal devra
mourir [Genèse 9.5 ; Exode 21.28, 32]. De plus, si un homme tue un homme, la
même peine de mort s’applique.
Nombre de
chrétiens affirment que Dieu est contre la peine de mort, s’appuyant surtout
sur le récit de la femme adultère [Jean 8.3-11]. Or, ce récit est fort
probablement non canonique. De plus, Jésus n’était pas venu pour régler les
dossiers relevant du gouvernement civil [Luc 12.13-14]. Finalement, même si le
récit de la femme adultère était canonique, bien que ce récit affirme que la
femme était coupable, le procès n’était pas recevable parce que, puisque la
femme a été prise en flagrant délit, c’est donc que les accusateurs ont aussi
surpris l’homme et auraient dû l’amener pour qu’il soit aussi condamné [Lévitique
20.10].
La légitimité de
la peine de mort est confirmée dans le Nouveau Testament [Actes 25.11 ; Romains
13.1-4].
Le Seigneur
mandate l’homme pour mettre à mort les meurtriers et la raison est que l’homme
est à l’image de Dieu. Il y a deux explications à cela.
1.
C’est
parce que la victime est à l’image de Dieu que son assassinat mérite la mort.
2.
C’est
parce que l’homme est à l’image de Dieu qu’il doit appliquer la justice de Dieu
en mettant à mort les meurtriers.
Ce ne sont pas les
hommes qui décident. C’est Dieu qui a décidé que les meurtriers méritent la
mort. Le gouvernement civil est simplement mandaté par Dieu pour appliquer la
sentence prononcée par Dieu.
Tout ceci nous
montre l’importance que la vie a pour Dieu. Sachons que nous méritons tous la
peine de mort [1 Jean 3.15]. Et le Seigneur, au lieu de nous donner la mort
éternelle, nous donne la vie éternelle à nous qui croyons en son Fils.
Grand Dieu, c’est
toi qui donnes la vie. Merci pour Jésus-Christ qui a pris la mort que nous
méritons pour nous donner la vie que nous ne méritons pas. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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