MÉDITATION DU 28 MAI 2023

28 MAI 2023

Lecture : Genèse
4.6-7

Ces versets nous
en disent un peu plus sur la personne de Caïn et expliquent pourquoi le
Seigneur ne jeta pas un regard favorable sur lui ni sur son offrande.

L’apôtre Jean
déclara, sur la base du texte génésique, que Caïn était du Malin [1 Jean 3.12].
La formulation grecque est symétrique à celle qui désigne les chrétiens, eux
qui sont de Dieu [1 Jean 4.1, 3, 4, 6]. Il s’agit donc d’un engendrement
spirituel.

Abel et Caïn ont
été les prototypes des deux descendances entre lesquelles le Seigneur mit l’inimitié,
soit celle de la femme et celle du serpent [Genèse 3.15]. Le meurtre que Caïn
commit envers son frère fut l’expression de l’inimitié entre les deux
descendances.

La réponse du
Seigneur à l’offrande de Caïn nous montre que le Seigneur ne se laisse pas
gagner par des offrandes qui n’émanent pas d’un cœur d’adorateur. Les gestes
religieux superficiels, loin d’apaiser le Seigneur, l’offensent [Psaume
26.5 ; Ésaïe 1.14]. Ce comportement ressemble à un jeune homme qui donne
périodiquement des fleurs à une fille tout en étant volage. La jeune fille n’appréciera
jamais ces fleurs. Au contraire. Elle y verra l’expression de l’hypocrisie du
jeune homme.

L’attitude de Caïn
nous enseigne également que même l’impie a une conscience religieuse. Qu’est-ce
qui poussa Caïn à faire une offrande à Dieu ? C’est sa conscience que Dieu
existe.

Mais en même
temps, en raison de son cœur mauvais, il a cru que le Seigneur allait
accueillir son offrande superficielle et hypocrite. Combien de gens pensent être
agréés par le Seigneur sur la base de gestes religieux superficiels sans avoir
de cœur contrit et une vie consacrée ?

Caïn fut irrité de
voir que le Seigneur a rejeté son offrande. Il en était abattu. Au lieu de s’examiner,
il s’est victimisé. C’est le propre du péché de toujours se considérer comme
une victime et non comme le coupable.

De son côté, le
Seigneur questionna Caïn tout comme il l’avait fait pour Adam et Ève suite à
leur désobéissance. Le but est de permettre à Caïn de se repentir ou encore,
que l’endurcissement de son cœur soit manifeste. Les réponses de Caïn ne font
que démontrer son endurcissement et l’absence de vertu qui le caractérisait.

Frères et sœurs.
Apprenons de ce texte que les gestes religieux, même ceux prescrits par Dieu,
ne sont que des offenses au Seigneur à moins qu’ils soient l’expression d’un cœur
consacré.

Bon Père céleste,
purifie-nos cœurs et que toutes nos vies te soient des offrandes d’agréable
odeur. Amen !

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville

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