MÉDITATION DU 17 MAI 2023
17 MAI 2023
Lecture : Genèse
3.22
L’UN DE NOUS. L’expression « l’un de nous » a rendu
perplexes les commentateurs rabbiniques en raison de la pluralité divine que le
verset évoque [Robert Letham]. Ce verset, avec tant d’autres où la pluralité de
Dieu est exprimée, prépare la pleine révélation, c'est-à-dire les écrits
néotestamentaires, par laquelle nous apprenons que notre Dieu est trinitaire.
DEVENU. L’homme est devenu comme Dieu. Il ne s’agit pas d’une connaissance
venant de l’expérience du mal puisque Dieu est étranger au mal. Il ne l’a jamais
expérimenté. Il s’agit plutôt de la prétention à l’autonomie, alors que l’homme
et la femme se sont placés en juges de ce qui est bien ou mal. En ce sens, ils
sont devenus comme Dieu puisque cette prérogative n’appartient qu’à Dieu seul.
Adam et Ève ont donc usurpé ce qui n’appartient qu’à Dieu.
MORTEL OU IMMORTEL. La question se pose à savoir si l’homme a été créé
mortel ou immortel. Nous ne pouvons pas dire que l’homme a été créé mortel
puisque la mort est le salaire du péché, et Adam n’a pas été créé avec la
nature pécheresse. De l’autre côté, nous ne pouvons pas dire que l’homme a été
créé immortel sinon il n’aurait pas eu besoin de manger de l’arbre de vie pour
vivre éternellement. Il nous faut regarder d’autres éléments pour proposer une
réponse cohérente.
ARBRE DE VIE. Quand Adam et Ève eurent mangé de l’arbre de la
connaissance du bien et du mal, Dieu les a séparés de l’arbre de vie. Autrement
dit, le Seigneur n’a pas permis qu’ils mangent des deux arbres. J’ai la
conviction que si Adam et Ève avaient mangé de l’arbre de vie, Dieu n’aurait
pas permis qu’ils mangent par la suite de l’arbre de la connaissance du bien et
du mal. En fait, Dieu n’a pas permis qu’ils mangent des deux arbres. La raison
est que si Dieu l’avait permis, l’homme et la femme, et leurs descendants,
auraient vécu éternellement dans le péché, ce qui serait la pire des situations.
PROBATION. L’homme et la femme ont été placés dans une obligation de choisir
entre ces deux arbres. Suffisait-il à l’homme de s’abstenir de l’arbre de la
connaissance du bien et du mal pour vivre éternellement ou s’il devait manger
de l’arbre de vie ? Le texte est clair qu’il devait manger de l’arbre de vie
pour vivre éternellement.
L’homme et la
femme ne pouvaient pas simplement demeurer dans leur condition. Ils devaient
faire le choix entre les deux arbres singuliers. S’ils avaient mangé de l’arbre
de vie, ils auraient obtenu la vie éternelle.
Certains suggèrent
que l’homme devait continuellement manger de l’arbre de vie pour vivre
éternellement, mais le texte ne suggère par cette idée. Comme une seule
manducation de l’arbre de la connaissance du bien et du mal a suffi à plonger l’homme
dans la mort, il nous semble évident qu’une seule manducation de l’arbre de vie
aurait suffi à plonger l’homme dans la vie éternelle.
En fait, les deux
arbres étaient là pour permettre à l’homme et la femme de faire un choix
définitif.
Adam a entraîné sa
descendance biologique dans la mort. Tous les hommes en Adam meurent, MAIS tous
les hommes en Jésus-Christ revivront [1 Corinthiens 15.22].
Le Seigneur Jésus,
dernier Adam, nous a sortis, nous chrétiens, de notre triste situation d’en
Adam. Contrairement au premier homme, Jésus a parfaitement obéi à son Père et
il nous a procuré la vie éternelle.
Bon Père céleste,
quelle joie de méditer sur l’œuvre de ton Fils et de réaliser encore et encore
le privilège d’avoir été rescapés de notre péché pour entrer dans la vie
éternelle. Merci de ce cadeau immense et plein de grâce. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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