MÉDITATION DU 14 MAI 2023
14 MAI 2023
Lecture : Genèse
3.16
Contrairement à la
traduction de certaines versions, ce verset ne dit pas que les souffrances
liées aux grossesses seront augmentées, insinuant qu’elles étaient présentes
avant, mais simplement que les grossesses se passeront dans de pénibles et
nombreuses souffrances.
Mais attention,
souvent, nous comprenons ce verset, ainsi que les suivants où Dieu s’adressera
à l’homme, comme une malédiction. Alors qu’en réalité, et bien que les
souffrances s’ajoutent aux grossesses, la femme va tout de même enfanter.
Ainsi, le mandat de se multiplier et de remplir la terre est maintenu [Genèse
1.28].
Les douleurs de l’enfantement
sont devenues une expression pour parler des souffrances nécessaires à la
réalisation d’un projet valable. Ainsi, la création souffre les douleurs de l’enfantement
[Romains 8.22]. C'est-à-dire que la création subit les ravages du péché avant d’entrer
dans la gloire des enfants de Dieu [Romains 8.21].
Paul souffrait les
douleurs de l’enfantement, c'est-à-dire que son ministère se passait dans d’horribles
douleurs, et il les acceptait par amour pour ses frères et sœurs [Galates 4.19].
J’ai toujours été
impressionné du fait que, lorsque Dieu créa l’homme, il a placé dans son corps
des mécanismes pour ressentir la douleur, sachant très bien que son propre Fils
allait s’incarner et souffrir.
Nous devons
retenir que les douleurs, aussi pénibles soient-elles, sont compensées par l’heureux
résultat de l’enfantement. Ce que Dieu dit à Ève n’est pas une condamnation
mais la présentation de la nouvelle réalité. Le mandat créationnel est
maintenu, mais dorénavant, sa réalisation se passera dans les douleurs.
La dernière partie
du verset est comprise différemment par les théologiens. Les désirs de la femme
sont simplement l’aspiration de celle-ci à prendre la place de son mari. Ce
point fait plutôt l’unanimité.
Par contre, la
domination du mari est vue par les uns comme une tyrannie du mari en raison de
son péché. Pour les autres, cette domination demeure positive. Les désirs de la
femme se porteront sur son mari, mais celui-ci va tout de même réussir à
remplir son rôle de chef.
La construction de
cette phrase est tellement semblable à celle de Genèse 4.7 que nous devons y
voir une proximité de sens. De la même manière que Caïn aurait du traiter
durement son péché, ainsi, le mari va durement traiter sa femme. Ce sont les
ravages du péché.
Le péché balaie
tout sur son passage et les conséquences sont omniprésentes. Heureusement, et c’est
la bénédiction de l’enfantement en dépit des souffrances qui lui sont reliées,
la femme va mettre au monde et ainsi s’accomplira la promesse de la descendance
victorieuse, c'est-à-dire la venue du messie [cf. 1 Timothée 2.15]. Ainsi, ce
qui semble une condamnation devient, par la grâce infinie de Dieu, la plus
grande bénédiction pour l’homme pécheur.
Père éternel, nous
te louons pour Jésus-Christ, ton Fils, qui est venu et qui a souffert jusqu’à
la mort de la croix. Donne-nous de voir nos souffrances en considérant qu’elles
débouchent sur un accouchement, un enfantement. Tu es en train de nous former,
de nous transformer, et nous t’en sommes reconnaissants. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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