MÉDITATION DU 5 MAI 2023
5 MAI 2023
Lecture : Genèse
3.2-3
La femme parle au
serpent. C’était déjà de trop. Cette anomalie aurait dû la mettre sur ses
gardes. Elle avait devant elle une créature qui venait de remettre en question
la légitimité morale de la consigne de Dieu de ne pas manger de l’arbre de la
connaissance du bien et du mal. Sans du tout prétendre que j’aurais fait mieux,
je crois qu’elle aurait dû ne pas poursuivre cette discussion autrement qu’en
prenant autorité sur le serpent [Genèse 1.26].
Une comparaison de
deux versets [Genèse 2.9 et 3.3] nous signale une problématique chez Ève. Elle
affirme que Dieu avait interdit l’arbre qui est au milieu du jardin alors que
l’arbre qui était au milieu du jardin était l’arbre de vie, arbre qui n’était pas
interdit [Genèse 2.9]. Au contraire, l’homme et la femme auraient dû en manger.
Le texte hébreu de
permet pas de trancher si ce dernier verset affirme qu’il n’y avait qu’un seul
arbre au milieu du jardin ou les 2 arbres singuliers. Mais ça ne change rien.
S’il n’y avait que celui de la vie, ça signifie que ce qu’Ève a dit était faux.
Et s’il y avait les deux arbres singuliers au milieu du jardin, c’est aussi
problématique puisqu’Ève n’en voyait qu’un seul.
Ceci fait partie
des causes de sa chute. Le regard d’Ève était décentré et ne correspondait pas
à la révélation de Dieu. Selon le sens du verset, soit elle a mis au centre ce
qui n’y était pas, ou soit elle a ignoré une partie de ce qui était au centre,
c'est-à-dire l’arbre de vie. Elle n’avait d’yeux que pour l’arbre interdit, ce
qui nous montre qu’elle était sur la voie de l’égarement avant même de prendre
et de manger du fruit défendu.
Ceci nous enseigne
sur l’importance de bien considérer ce que Dieu a révélé. Nous devons prendre
le temps pour nous assurer d’avoir bien compris la Parole de Dieu. Il y a un
mauvais vent de « désintellectualisation » qui souffle sur l’Église,
voyant là une émancipation de toute formulation raisonnée de la doctrine
biblique. Et on ajoute parfois que le St-Esprit doit court-circuiter
l’intelligence de l’homme pour œuvrer en lui.
Cette pensée
conduit dans l’égarement, l’improvisation sur les textes bibliques, et c’est
ainsi qu’on fait dire à Dieu ce qu’il n’a pas dit, exactement ce qu’avait
commis Ève.
Frères et sœurs, prenons
le temps devant la Parole de Dieu. Faisons des études sérieuses, en Église et à
la maison. Lisons des livres écrits par des auteurs solides, afin que nous ne
déviions pas de la saine doctrine. On ne peut pas marcher dans les voies du
Seigneur sans bien les connaître.
Père céleste,
renouvelle nos intelligences, ouvre nos yeux, donne-nous de méditer
sérieusement les Écritures, afin que nous marchions fidèlement dans tes voies.
Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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