MÉDITATION DU 30 AVRIL 2023
30 AVRIL 2023
Lecture : Genèse
2.16-17
Dieu a créé
l’homme et lui a donné un commandement spécial, celui de ne pas manger de
l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Cette loi était
particulière et s’ajoutait à la loi dans la conscience présente dans tous les
humains [Romains 2.14-15]. Ceci nous montre que l’homme a été créé avec un
cadre moral. Dieu n’a jamais créé l’homme avec une consigne disant
fais-ce-qu’il-te-plaît. La prétention à l’autonomie est un péché d’orgueil et
le prix n’est pas seulement l’enfer éternel. Il y a aussi toutes les
dysfonctions actuelles.
L’interdiction de
manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal est soulignée par Paul
[Romains 5.14]. Dans ce verset, Paul affirme que ceux qui ont vécu entre Adam
et Moïse n’ont pas péché de manière semblable à Adam.
La différence est
celle-ci. Adam avait reçu un commandement clair et magistral dans le jardin d’Éden.
Moïse aussi avait reçu la loi de manière claire et magistrale sur le mont Sinaï.
Mais ceux qui ont vécu entre ces deux personnages n’ont pas péché de manière
semblable à Adam parce qu’ils n’avaient pas de commandement spécifique à
observer. Ils ne pouvaient pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et
du mal. Et, puisqu’ils ont vécu avant Moïse, ils n’avaient pas reçu la loi sinaïtique
non plus.
Et pourtant, nous
dit Paul, la mort a régné durant cette période alors que, sans loi, le péché ne
peut être pris en compte [Romains 5.13]. La pensée de l’apôtre est que, puisque
la mort a régné et que ça implique qu’il y ait une loi, ces hommes devaient
avoir une loi, même si ce n’était pas la loi spécifique donnée à Adam ni la loi
donnée à Moïse au Sinaï. Il ne reste que la loi dans la conscience de tous les
hommes [Romains 2.14-15].
On peut se
demander pourquoi le Seigneur a placé un arbre dans le jardin dont la
manducation était interdite. Le texte ne le dit pas, mais je propose d’y voir le
moyen donné par Dieu pour que l’homme exprime concrètement sa loyauté envers
son créateur. Sans cette prohibition, comment l’homme aurait-il pu manifester
son obéissance ou sa désobéissance ?
La mort menaçait l’homme
s’il désobéissait. La loi de Dieu est sérieuse. Si quelqu’un trouve sévère une
telle punition pour un fruit, réalisons que ce n’est pas le fruit qui est l’enjeu
majeur mais la reconnaissance de l’autorité de Dieu qui est derrière le
commandement.
Pour nous, cet
arbre n’est plus. Mais la loi de Dieu demeure et nous avons là le moyen d’exprimer
au Seigneur non seulement qu’il est celui qui règne, mais aussi que nous l’aimons
[Jean 14.15].
Père éternel. Nous
professons que tu es Roi, que tu règnes et que ta loi est parfaite. Donne-nous
de la considérer comme bonne, sainte et juste. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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