MÉDITATION DU 23 MARS 2023
23 MARS 2023
Lecture : Jacques
2.20-26
Dans la méditation
précédente, nous avions vu que la foi sans les œuvres est morte. Les prochains
versets poursuivent avec cette idée. Celui qui a une foi morte connaît des
choses sur Dieu, alors que celui qui a une foi vivante connaît Dieu.
Jacques appelle au
témoignage deux personnages de l’Ancien Testament : Abraham et Rahab. Abraham,
un homme, Rahab, une femme. Abraham, un riche homme d’orient, Rahab, une
prostituée. Abraham, le père de la nation juive, Rahab, une Cananéenne.
ABRAHAM. Jacques retient particulièrement la fois où Dieu demanda à Abraham de
sacrifier son fils Isaac. Ce dernier était le fils de la promesse [Genèse
17.19 ; Galates 4.28]. C’était par lui qu’Abraham devait avoir une descendance
aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable de la mer. C’était par
lui que les promesses de l’alliance devaient passer. Et c’était par lui que le
messie devait venir. Le sacrifier signifiait-il que tout cela était menacé ?
Non, parce qu’Abraham savait que Dieu est assez puissant pour ressusciter un
mort [Hébreux 11.17-19].
Dans le récit,
nous voyons qu’Abraham était des plus confiants. Lorsqu’il s’adresse à ses
serviteurs juste avant de monter le mont Moriya, il leur dit de demeurer là où
ils sont, et ajoute « le jeune homme et moi nous irons là-haut pour
adorer, puis NOUS reviendrons auprès de vous » [Genèse 22.5]. Abraham
savait que la promesse de Dieu, qui passait par Isaac, n’était pas menacée par
la demande de Dieu de sacrifier le fils unique d’Abraham.
RAHAB. Cette Cananéenne est aussi un exemple de foi [Hébreux 11.31]. Elle a
été justifiée par ses œuvres, « pour avoir reçu les messagers et les avoir
fait partir par un autre chemin ». Comment comprendre qu’elle ait trompé
les autorités en donnant une fausse information [Josué 2.1-6] ? N’était-ce pas
un mensonge ? William Edgar affirme que « Rahab, par fidélité au Dieu d'Israël,
a choisi de défendre le peuple de Dieu face aux ennemis de Jahvé. Dans une
situation de guerre, il est parfois nécessaire de tromper l'ennemi ». David
Schrock va dans le même sens. Notre compréhension est que ce que la loi
de Dieu interdit, c’est de porter un faux témoignage CONTRE, au détriment de
son prochain, dans le but de l’inculper à tort, ce que Rahab n’a pas fait.
LA JUSTIFICATION. Autant Paul que Jacques traitent de la justification.
Mais il semble que Paul avait en tête la justification initiale, c'est-à-dire
la déclaration de Dieu qui veut que le croyant ait le statut de juste sur la base
de sa foi. Alors que Jacques avait en tête la justification finale,
c'est-à-dire la reconnaissance par Dieu de la justice de son enfant, de
l’authenticité de sa foi démontrée par ses œuvres [voir Douglas Moo, Wayne
Grudem].
La question de la
foi et des œuvres ne doit pas nous amener à chercher à « produire » des
œuvres, des fruits, dans le but d’être sauvé, alors qu’en réalité, nous avons à
croire en Jésus-Christ d’une foi qui inclut l’obéissance de cœur, et les fruits
viendront inévitablement. Si les pommes ne sont pas en santé, soignons l’arbre,
arrosons ses racines. C’est notre attachement au Seigneur qui fait que nous
portons des fruits. S’il n’y a pas de fruits, ne cherchons pas à en provoquer.
Attachons-nous plutôt au Seigneur. C'est-à-dire, repentons-nous et croyons en
lui, renonçons à nous-mêmes et recherchons la sanctification.
Seigneur Dieu, nous
voulons nous examiner pour voir si nous sommes dans la foi. Éclaire chacun de
nous. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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