MÉDITATION DU 8 MARS 2023
8 MARS 2023
Lecture : Jacques
1.1
L’auteur de
l’épître se présente comme simplement Jacques. Il ne donne aucune précision. Il
s’agit du demi-frère de Jésus [Galates 1.19] qui était pasteur de l’Église de
Jérusalem [Actes 12.17 ; 15.13 ; 21.18 ; Galates 2.9, 12]. Peut-être
ne voulait-il pas être considéré comme supérieur en raison de son lien familial
avec Jésus.
Jacques ne se
présente pas comme apôtre, même si Paul lui avait reconnu ce titre [Galates
1.19]. Il se peut que Jacques n’ait pas désiré, dans cette épître, ajouter le
poids de son autorité apostolique [cf. 1 Thessaloniciens 2.6 ; Philémon
1.8-9].
Il a préféré se
présenter comme serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ. Ce choix révèle
une grande humilité de sa part. Ceci dit, cette désignation n’est pas dénuée
d’autorité. Dans l’Ancien Testament, de grands personnages sont ainsi
désignés : Abraham [Genèse 18.3], Moïse [Deutéronome 34.5 ; Josué
1.15], Josué [Josué 24.29], David [Psaume 31.17]. Même Jésus est désigné comme
le Serviteur de l’Éternel [Ésaïe 52.13 ; 53.11].
En fait, nous
découvrons que le peuple de Dieu en est un de serviteurs. Il n’y a aucun
chrétien qui a la vocation de spectateur. Chacun est appelé à servir. Servir
Dieu et servir son peuple. Il n’est pas nécessaire d’avoir un titre ou un
ministère officiel pour servir. Dès que vous priez pour les autres, dès que vous
témoignez de votre foi, vous servez. Et même, votre participation aux cultes
dominicaux est un service pour Dieu.
Jacques adresse
son épître aux douze tribus dans la dispersion [la diaspora]. La question est
de savoir si Jacques utilise cette désignation au sens propre ou figuré. Le
sens propre comporte une première difficulté. Nous savons que les Juifs, en
grande partie, ont rejeté le messie [Matthieu 8.11-12 ; 21.43 ; Actes
13.46 ; 1 Thessaloniciens 2.15-16]. Alors que, puisque Jacques salue la
foi de ses destinataires [Jacques 1.3], c’est qu’ils étaient chrétiens.
Il semble que le
sens figuré soit à privilégier, pour la raison suivante. Le développement de la
notion de peuple de Dieu nous montre que les Juifs non croyants ont été retirés
et que les païens qui ont cru ont été greffés. De sorte que les vrais Juifs
sont uniquement les vrais croyants, les chrétiens [Romains 2.28-29 ;
Philippiens 3.3].
Douglas Moo écrit
: « Toutefois, comme pour l'expression “les douze tribus”, le Nouveau
Testament attribue à ce terme un sens métaphorique, pour caractériser les
chrétiens qui vivaient sur cette terre, loin de leur véritable patrie céleste
(voir 1 P 1:1).]
Revenons au fait
que Jacques se présente comme le serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ.
C’est plus qu’un titre. Cette désignation doit orienter notre lecture. Jacques
était apôtre, avec toute l’autorité rattachée à ce ministère. Et c’est pour
nous servir qu’il a écrit cette lettre. Il a servi le Seigneur en se mettant au
service de l’Église et ça nous dit que tout le contenu de son épître, et c’est
vrai pour l’ensemble des Écritures, est pour nous, en notre faveur.
Frères et sœurs.
La lecture de la Bible ne se fait pas comme celle du journal local. Nous devons
recevoir ce qui est dit comme quelque chose qui nous sert, qui nous est utile
et bon. Demandons au Seigneur de disposer nos cœurs à recevoir ce qui est écrit
comme étant bon pour nous.
Père éternel,
merci de nous avoir donné ta Parole. Merci d’avoir inspiré tes serviteurs pour
la rédiger. Donne-nous de la recevoir comme venant pleinement de toi. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur